Shammam fait état de contacts sont en cours avec le régime par le biais d’intermédiaires.
Les rebelles libyens ont des contacts indirects avec des représentants des autorités de Tripoli et ont évoqué la possibilité pour Mouammar Kadhafi de rester en Libye s'il quittait le pouvoir, a indiqué Mahmoud Shammam, porte-parole du Conseil national de transition.
Interrogé dans une interview au quotidien français Le Figaro à paraître vendredi sur l'existence de contacts entre insurgés et pouvoir libyen, M. Shammam répond: "Oui, des contacts sont en cours par le biais d'intermédiaires.
Mais ces négociations ne sont jamais directes. Elles se déroulent parfois en Afrique du Sud, parfois à Paris où Kadhafi a récemment envoyé un représentant pour nous parler".
"Nous évoquons avec eux les mécanismes du départ de Kadhafi", poursuit le porte-parole du CNT, réaffirmant que la participation de Kadhafi et de membres de sa famille à un futur gouvernement est "totalement exclue".
"Nous considérons qu'il (Kadhafi) doit se résigner à partir ou bien accepter une mise en retraite dans une zone reculée de la Libye. Nous ne voyons pas d'inconvénient à ce qu'il se retire dans une oasis libyenne, sous contrôle international", ajoute-t-il.
"De plus, l'opposition est prête à négocier avec n'importe quel technocrate ou officiel libyen qui n'a pas de sang sur les mains, de façon à l'intégrer à un futur gouvernement intérimaire qui devra organiser des élections", dit-il.
Jeudi, à Benghazi, le vice-président du CNT Abdul Hafiz Ghoga, invité à réagir aux propos de M. Shammam au Figaro, a toutefois déclaré, par la voix d'un interprète: "Il n'y a pas de contacts directs ou indirects avec le régime de Kadhafi".
Et le mois dernier, Moustapha Abdeljalil, le chef des rebelles libyens, avait affirmé que Kadhafi devait quitter la Libye comme préalable à toute négociation de paix.
A la mi-juin, l'émissaire russe Mikhaïl Marguelov qui s'était rendu à Tripoli, avait fait état "de contacts directs entre Benghazi (fief de la rébellion dans l'Est) et Tripoli" en vue de sortir le pays de la crise.
Les autorités libyennes ont confirmé l'existence de ces contacts, démentis jusqu'ici par la rébellion.