Le président Assad a affiché son soutien à tous les efforts permettant de renforcer l’armée libanaise et de récupérer les militaires enlevés.

 La mission de la délégation onusienne présidée par Stéphane de Mistura semble porter les prémices d’une résolution de l’affaire des militaires libanais enlevés dans les jurd d’Aarsal.

En effet, de Mistura a tenu plusieurs réunions avec l’ancien délégué onusien Lakhdar Brahimi et ses adjoints, et on lui a conseillé de communiquer avec une personnalité libanaise entretenant de bonnes relations avec le président syrien Bachar el-Assad et le Hezbollah.

A son arrivée au Liban, le délégué a contacté cette personnalité, et a tenu une réunion avec elle pour débattre des mesures à prendre et de la façon de reconstituer la confiance entre la direction syrienne et les Nations Unies.

Dans ce cadre, le journal libanais al-Akhbar a révélé que « le médiateur en question s’est rendu à Damas et a discuté avec le président Assad des idées essentielles proposées par de Mistura pour geler les actions militaires. Ce médiateur a obtenu l’accord du président syrien pour soutenir la mission onusienne à condition qu’elle soit limitée à la ville d’Alep, pour empêcher une quelconque division du territoire ».

Dans ce cadre, les deux parties ont abordé le dossier des militaires libanais enlevés, et le président Assad a affiché son soutien à tous les efforts permettant de renforcer l’armée libanaise et de récupérer les militaires enlevés.

Sur ce sujet, Assad a souligné que l’accord d’échange  dans sa forme actuelle constituera un outil de chantage permanent de la part des miliciens, et que le gouvernement syrien n’accepte pas de négocier avec lui en secret, ni que le gouvernement libanais agisse comme s’il avait honte de traiter avec la Syrie.

Il a été donc proposé que les forces syriennes assurent un passage sécurisé pour transporter tous les miliciens terroristes du jurd du Qalamoun et d’Aarsal vers les régions du nord syrien, en échange de la libération de militaires libanais, et de la libération par le gouvernement libanais d’un certain nombre de détenus radicaux.

Face à ce développement, le général Abbas Ibrahim, directeur général de la sureté générale libanaise, est parti pour Damas pour mener les contacts nécessaires. La direction syrienne a affiché sa disposition à coopérer, à condition que le gouvernement libanais annonce publiquement avoir mandaté les autorités syriennes pour cette mission.

Source: al-Akhbar