Ryad juge "normales" les fluctuations des prix du pétrole, optimiste pour l’avenir.
Le ministre saoudien du Pétrole a affirmé jeudi qu'il était "impossible" pour son pays, chef de file de l'Opep, de réduire sa production de brut malgré l'effondrement des cours sur le marché international.
Malgré un effondrement des prix du pétrole, qui a perdu la moitié de sa valeur depuis la mi-juin et dont le royaume tire l'essentiel de ses revenus, Ali al-Nouaïmi s'est dit "optimiste pour l'avenir", jugeant "conjoncturelle" la chute des cours de l'or noir.
"Il est difficile, voire impossible, que l'Arabie saoudite ou l'Opep entreprennent une quelconque mesure qui conduirait à une réduction de (leur) part de marché et à une augmentation de celle des autres" producteurs non-membres du cartel, a déclaré le ministre dans un entretien à l'agence officielle SPA.
"D'autant qu'il est difficile actuellement de maîtriser les prix", a-t-il ajouté, soulignant qu'en cas de réduction de l'offre, nous aurons perdu à la fois (notre part de) marché et les prix".
Jugeant que "les fluctuations des cours sur les marchés des matières premières, dont le pétrole, sont normales", le ministre saoudien s'est dit "optimiste pour l'avenir car la situation que nous et le monde affrontons actuellement est conjoncturelle et passagère".
Les cours du brut ont perdu environ 50% depuis juin, grevés par l'abondance de l'offre, le renforcement du dollar et la faiblesse de la demande.
Le refus en novembre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), sous la pression notamment de l'Arabie saoudite, de limiter sa production avait encore plombé le marché.