24-11-2024 02:54 AM Jerusalem Timing

Le premier ministre turc optimiste sur les effets de la crise russe

Le premier ministre turc optimiste sur les effets de la crise russe

Après plusieurs années de taux de croissance élevés depuis 2008, l’économie turque présente néanmoins de sérieux signes d’essoufflement depuis le début de 2014.

 Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu turc s'est dit optimiste jeudi quant à d'éventuelles répercussions en Turquie de la crise monétaire que connait la Russie, son grand partenaire commercial.

"La volatilité sur les marchés russes vont avoir un impact sur les pays émergents, dont la Turquie (...) Mais nous ne voyons pas d'éventuel risque",  a-t-il déclaré devant la presse à Ankara.

   La Russie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie après l'Allemagne. Ankara est en outre très dépendante du gaz naturel de la Russie.
   Davutoglu a tenté de rassurer, affirmant que l'effondrement du rouble et ses effets sur les marchés émergents n'aura qu'un impact limité, la Turquie étant "décidé à respecter la discipline" budgétaire et fiscale, à six mois des élections législatives prévues en juin en Turquie.

   "Notre économie est solide, on ne doit pas s'inquiéter", a insisté le chef du gouvernement turc, ajoutant que son pays ira de l'avant avec les réformes structurelles à moyen et long terme afin de la rendre encore plus résistante aux chocs.

   Après plusieurs années de taux de croissance élevés depuis 2008, l'économie turque présente néanmoins de sérieux signes d'essoufflement depuis le début de 2014.

   La croissance de la Turquie s'est nettement ralentie, à 1,7% en glissement annuel, pour le troisième trimestre 2014, les analystes pensant que la prévision officielle révisée à la baisse de 3,3% pour l'ensemble de l'année ne pourra être atteinte.

   Le pays de 76 millions d'habitants qui assure la présidence du G20, le groupe des 20 économies les plus riches et les plus puissantes de la planète,  affiche aussi des perspectives moroses en ce qui concerne l'inflation et le chômage.
   La livre turque est tombée mardi à un plus bas historique par rapport au dollar et à l'euro, les marchés réagissant fortement à la crise russe, mais la monnaie turque s'est ressaisie depuis.