Une quarantaine de Français ou Franco-Palestiniens vivent dans l’enclave palestinienne.
L'attentat à l'explosif commis la semaine passée contre le centre culturel français de Gaza a été revendiquée dans une vidéo attribuée au groupe salafiste Jund Ansar Allah.
La vidéo de plus de cinq minutes mise en ligne mercredi et reprise par de nombreux sites takfiristes n'a pas été authentifiée de sources indépendantes.
Elle montre des images d'attaques de "croisés" (des occidentaux) contre l'organisation Etat islamique (EI ou Daesh) puis des images de l'engin ayant servi à l'attentat et de forces de sécurité rassemblées autour du centre culturel.
"Celui qui peut tuer un infidèle américain ou européen parmi les ressortissants des pays qui se sont coalisés contre l'Etat islamique, particulièrement les Français remplis de haine, qu'il le fasse et que Dieu l'assiste", entend-on sur cette vidéo.
L'explosion à l'arrière du bâtiment a endommagé un mur et n'a pas fait de victime.
Le centre, qui abrite aussi l'antenne consulaire française et qui est la plus importante institution étrangère implantée dans l'enclave palestinienne, était visé pour la deuxième fois en deux mois, après un incendie criminel le 7 octobre.
Cet acte avait alors donné lieu à une revendication au nom de l'EI qui n'avait pas été prise au sérieux.
La bande de Gaza est sous le contrôle étroit de l'organisation Hamas mais des groupuscules radicaux salafistes passent pour y être toujours présents, quoique relativement discrets.
Des connaisseurs de Gaza ont envisagé après le premier attentat qu'il soit le fait d'une dissidence des groupes armés du Hamas, qui auraient un message à transmettre. L'un d'entre eux fait aussi observer que l'enclave palestinienne devient, après la guerre de cet été, une zone de plus en plus "grise" propice à de nouveaux types d'agissements.
Une quarantaine de Français ou Franco-Palestiniens vivent dans l'enclave palestinienne.