Le Premier ministre a affirmé que le Liban ne peut annuler la décision de la formation de ce tribunal, parce qu’il sagit d’une résolution internationale.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati a indiqué que « le paragraphe lié au Tribunal International dans la déclaration ministérielle est en cours d’élaboration », affirmant que le Liban ne peut annuler la décision de la formation de ce tribunal puisqu’il s’agit d’une résolution internationale et « nous respectons certes la volonté de la communauté internationale », a-t-il dit.Dans une interview à la chaine télévisée AlArabiya, Mikati a fait savoir que si les Libanais ne sont pas unanimes sur une quelconque résolution, « je poursuivrai la mise en œuvre des engagements des anciens gouvernements. Mais s’il s’avère nécessaire de prendre une décision difficile, il faut le faire dans le cadre du comité du dialogue national, à travers le consensus entre tous les représentants du peuple libanais, parce qu’il existe une proportionnalité entre la réalisation de la justice et du droit d’une part et la stabilité de l’autre.
« Je continue de respecter les résolutions internationales jusqu’à ce que le comité de dialogue national adopte une résolution différente », a indiqué le Premier ministre, tout en affirmant ne pas être « en confrontation avec la communauté internationale ni avec les frères arabes, et c’est ce que nous allons confirmer dans la déclaration ministérielle ».
Mikati a également rappelé au cours de cette interview : « J’ai œuvré dès le début à former un gouvernement qui regroupe toutes les parties, dont les forces du 14 mars, mais ce groupe a refusé de participer. J’ai alors proposé un gouvernement de technocrates, mais il y avait plusieurs obstacles à ce choix, parce qu’aucun gouvernement ne peut résoudre les problèmes du pays sans une immunité politique nécessaire. Mais lorsque j’ai senti que la situation interne a commencé à se dégrader et que les gens ont pris l’habitude de vivre sans gouvernement, j’ai accéléré la formation du gouvernement, qui n’est certes pas un gouvernement de confrontation. Nous ne cherchons aucune forme de confrontation avec la communauté internationale, dans tous les cas, nous n’avons pas la capacité de le faire ».
Au sujet des armes de la résistance, le Premier ministre a dit : « La résistance a fait face à l’ennemi israélien, et a fait de grands efforts pour libérer la terre libanaise occupée. La question des armes de la résistance est l’un des sujets débattus par le comité de dialogue national. J’ai été informé que le chef de l’Etat Michel Souleimane appellera le comité de dialogue à se réunir une nouvelle fois après le vote de confiance au gouvernement, mais en même temps, il est nécessaire de retirer les armes des villes, pour qu’aucun libanais n’ait peur de son concitoyen armé. La résistance est honnête et raisonnable et il n’est pas permis de l’entrainer dans les rues libanaises. Je suis certain que les dirigeants de la résistance réalisent cette vérité et agissent à sa base ».
Et de promettre d’assurer une période sûre et stable, surtout en été, pour que les touristes arabes puissent passer leurs vacances au Liban, « leur deuxième patrie ».
Abordant le dossier des relations libano-syriennes, Najib Mikati a souhaité la sécurité et la sureté à la Syrie et a espéré que le Président Bachar elAssad pourra mener les réformes nécessaires pour réinstaurer la stabilité dans le pays frère.