Selon l’OSDH, un millier de "jihadistes" auraient été tués ces trois derniers mois par la Coalition.
Les quartiers est d’Alep contrôlés par les milices étaient lundi le théâtre d’une manifestation des habitants qui réclament le départ des miliciens et l’entrée de l’armée régulière, a rapporté la chaine de télévision al-Manar.
Les habitants reprochent aux miliciens de leur avoir infligé la famine, le monopole des marchandises et des denrées, et les arrestations arbitraires. Alep qui est la deuxième grande ville de la Syrie, et était la capitale économique du pays avant la crise est un objectif stratégique pour les belligérants.
òSelon le quotidien libanais al-Akhbar, le nombre des tués dans cette ville est tel que ses parcs ont été transformés en cimetières
Selon l'agence iranienne irib, la plupart des manifestants de lundi était les enfants et les parents de gens ayant été tués, enlevés ou emprisonnés par les milices.
Sachant que la plupart de ces milices en actions à Alep sont d’obédience wahhabite salafiste, à l’instar de Jaïsh al-Islam commandé par le pro saoudien Zahrane Allouche.
Selon des sources locales, ces manifestations se multiplient dans ces quartiers depuis les mesures prises par l’armée syrienne pour couper les ponts entre les terroristes d’Alep et le monde extérieur.
L’armée syrienne a entamé depuis la semaine dernière l’opération baptisée «Arc-en-ciel » pour boucler l’encerclement des quartiers sud et est de la ville d’Alep.
Le correspondant d’al-Manar en Syrie a assuré que ces manifestations interviennent alors que les miliciens d’Alep qui se trouvent en mauvaise posture ne cessent de lancer des appels à l’aide à l’encontre de leurs compagnons d’Idleb.
Or à Idleb aussi, les miliciens et surtout ceux de la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra se trouvent à couteaux tirés avec les forces gouvernementales, et n'arrivent pas à leur confisquer l’aéroport militaire Abou Dohour, malgré l'explosion à la voiture piégée qu'ils ont perpétrée sur son flanc ouest.
La semaine passée, ils étaient pourtant arrivés à conquérir deux importantes bases de l'armée et voudraient faire de même avec deux autres.
L'aéroport Abou Dohour est l'un des plus grands dans le nord de la Syrie. D'une superficie de 8 km2, il contient 22 aérodromes pour les mig-21 et les mig-23.
Concernant la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique-EI), elle a perdu 8 de ses hommes dans le Qalamoune, dans la province est de Damas, dans un bombardement par l’armée syrienne de leur repaire situé sur le passage Mira.
D’autres raids aériens avaient été réalisés dans cette région et plus précisément à Martabiyya, Roumiyyate, Zamrani, Flita, et des dizaines de miliciens ont été directement touchés ainsi que leurs véhicules.
A Raqqa, selon al-Manar, Daesh a aussi perdu 7 de ses miliciens tchétchènes qui sont portés disparus dans des conditions ambiguës. Les barrages ont été multipliés dans ce gouvernorat totalement entre les mains de ce groupsucule sanguinaire.
Un millier de jihadistes tués
Il est en même temps question, selon un décompte réalisé par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), instance de l’opposition syrienne pro occidentale siégeant à Londres, de "plus d'un millier de jihadistes" qui ont été tués en trois mois en Syrie par les frappes de la coalition conduite par les États-Unis.
"Depuis le début des frappes (le 23 septembre), au moins 1.171 personnes ont été tuées par les frappes arabes et internationales sur la Syrie, dont 1.119 jihadistes du groupe État islamique et du Front al-Nosra", a annoncé cette organisation, selon l’AFP.
Selon son décompte, les frappes ont tué 1.046 membres de l'EI, en grande majorité des non-Syriens, 72 du Front al-Nosra, 1 prisonnier jihadiste dont on ignore à quel organisation il était affilié, et 52 civils.
L’OSDH qui dit détenir un réseau d'informateurs en Syrie n’indique pas comment il établit des décomptes aussi précis, alors que les miliciens veillent à ne pas révéler les vrais chiffres de leurs pertes humaines et s’attellent pour les évacuer sur le champ.
D'autre part, il est question par la voix de responsables onusiens de la mort de l'une des deux adolescentes autrichiennes qui se sont rendues en Syrie pour rejoindre les femmes aux côtés des miliciens de Daesh.
Selon l'expert au Conseil de sécurité, David Sharia, cité par le quotidien britannique Daily Mail, l'organisation internationale a obtenu des informations selon lesquelles Samra Kizinovitch a été tuée et Sabina Silmovik a disparu