26-11-2024 01:40 AM Jerusalem Timing

Mccain remercie les Saoudiens pour l’effondrement de l’économie russe

Mccain remercie les Saoudiens pour l’effondrement de l’économie russe

Décidement, les Etats-unis ne ratent pas une occasion pour dévoiler leurs alliés arabes..

Le sénateur américain John McCain n'a pas pu retenir sa joie pour l' effondrement de la monnaie russe allant jusqu'à dévoiler le role de l'Arabie-saoudite dans l'effondrement de l'économie russe, contredisant ainsi les propos   du ministre saoudien du pétrole, Ali al-Naimi, qui avait nié  tout complot de la part de son pays dans la guerre des prix du pétrole!

En effet, Ali Ibrahim Naimi a déclaré  lors de la 10e Conférence Arabe sur les Énergies à Abu Dhabi, aux Émirats-Unis, que "l'Arabie Saoudite ne conspire aucunement dans la chute des prix de pétrole pour nuire à d'autres pays", notamment la Russie.

Invoquant des raisons purement économiques, le ministre du pétrole maintient  l'opposition de son gouvernement à réduire sa production, craignant que "le marché ne soit dégradé".

"La meilleure solution pour tous les pays est de conserver une production efficiente", a-t-il déclaré tout en affirmant que "le marché mondial du pétrole récupérera avec l'amélioration de l'économie internationale".

Mais McCain a déclaré dans une interview à CNN, que l'Arabie Saoudite est «responsable de l'effondrement de l'économie russe bien plus que les politiques du président Barack Obama ».


"Je pense qu'il est bizarre de s'attendre à une quelconque dissuasion de Vladimir Poutine de la part de Barack Obama. Nous n'avons même pas armé les Ukrainiens (...) Nous devons remercier nos amis saoudiens qui ont permis aux prix du pétrole de baisser et affecter considérablement l'économie de Vladimir Poutine. Une politique qui n'a rien à voir avec les mesures adoptées par Barack Obama", a-t-il déclaré.


Les propos de McCain interviennent suite à l'offre d'assistance de la  Chine "à la Russie si besoin . En effet, le  ministre des Affaires étrangères Wang Yi, a affirmé  que Pékin a assuré qu'un accord bilatéral d'échanges de devises n'était pas remis en cause par la chute du rouble.

"Si la Russie en a besoin, nous apporterons l'assistance nécessaire, dans les limites de nos possibilités", a souligné samedi Wang Yi, dans des déclarations rapportées dans la journée par le journal d'Etat China Daily.

 "La Russie a la capacité et la sagesse suffisantes pour surmonter les difficultés présentes de sa conjoncture économique", a également estimé le chef de la diplomatie chinoise.

Deux jours auparavant, Qin Gang, porte-parole au ministère, avait de son côté assuré que les accords d'échange de devise et de coopération énergétique entre Pékin et Moscou "n'étaient pas affectés" par le récent plongeon du rouble. Il avait souligné, à l'occasion d'un point presse régulier, que l'accord de "swap" conclu en octobre entre les banques centrales des deux pays --d'une durée de trois ans et portant sur 150 milliards de yuans (20 milliards d'euros)-- "prenait en compte les fluctuations des cours" et que la Chine n'en pâtirait donc pas.

Or, selon le politologue américain F. William Engdahl, de l'Université de Princeton, "Washington croit naïvement que les moyens employés autrefois pour l'effondrement de l'Union soviétique seront tout aussi efficaces pour anéantir la Russie".


Selon l'expert,   le plan d'"anéantissement économique de la Russie" a été préparé par l'actuel directeur de la CIA John Brennan, ses stratèges ayant décidé de répéter l'expérience de "l'effondrement saoudien des prix du pétrole" en 1986, "choc pétrolier" qui avait provoqué l'éclatement de l'Union soviétique.

"Cela a fonctionné en 1986, pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas en 2014? Telle est sans doute la logique de certains politiques à Washington", suppose M.Engdahl.

Et d'ajouter que le comportement actuel des autorités américaines était bel et bien stupide.

"Il y a là une nuance. Cette brillante stratégie est finalement bête car elle détruit l'industrie américaine du pétrole et provoque l'exode de centaines de milliards de dollars d'investissements potentiels dans le secteur énergétique", conclut le politologue.