La Corée du Nord de nouveau privée d’internet.
Des cinémas américains ont annoncé mardi qu'ils allaient projeter la comédie de Sony sur l'assassinat du leader nord-coréen "L'interview qui tue!", défiant les menaces de pirates informatiques qui exigeaient l'annulation de la sortie du film.
"+L'interview qui tue!+ va sortir en exclusivité le 25 décembre", le jour initialement prévu pour son arrivée sur les écrans, écrit Le Plaza Atlanta, salle d'art et d'essai du sud des Etats-Unis sur Twitter, ajoutant qu'il sera "l'un des quelques cinémas du pays à projeter le film".
De son côté le patron de l'Alamo Drafthouse d'Austin, au Texas, a tweeté que "Sony a autorisé des projections de +L'interview qui tue!+ le jour de Noël. (...)#Victoire ".
Plusieurs médias américains dont CNN et The Wrap, un site spécialisé dans le secteur du divertissement, affirment mardi que Sony Pictures va annoncer rapidement que le film qui a courroucé Pyongyang va bénéficier d'une sortie limitée à quelques cinémas aux Etats-Unis au lieu de la sortie nationale qui était initialement prévue.
Lundi soir, un groupement représentant au total 250 salles de cinéma indépendantes avait lancé une pétition sur le site change.org pour demander à
Sony de leur permettre de projeter la comédie controversée sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un.
Cette satire a été qualifiée "d'acte de terrorisme" par Pyongyang qui a été accusé par Washington d’avoir commandité la gigantesque attaque informatique dont Sony Pictures a été victime le 24 novembre par un groupe se présentant comme le GOP et exigeant du studio de cinéma qu'il annule la sortie du film.
Le GOP avait notamment menacé de s'en prendre aux salles de cinéma qui montreraient "L'interview qui tue!", agitant le spectre des attentats du 11 septembre 2001.
Le régime communiste nie être impliqué dans le piratage au cours duquel les données personnelles de 47.000 employés et collaborateurs de Sony Pictures ont été dérobées, mais a en loué les auteurs.
La Corée du Nord de nouveau privée d'internet
Parllèlement, la Corée du Nord était de nouveau privée de connexion internet mardi, au lendemain d'une première coupure générale de réseau qui pourrait avoir été orchestrée en représailles à l'attaque informatique contre Sony Pictures, selon une société de cybersécurité.
Les quatre réseaux de connexion nord-coréens, qui passent tous par le géant chinois des communications Unicom, ont été mis en hors service à 15H41 GMT après avoir montré des signes de faiblesse, assure la société américaine Dyn Research.
Lundi, la Corée du Nord avait déjà été coupée du réseau mondial pendant neuf heures après avoir été accusée par les Etats-Unis d'être derrière le vaste piratage de Sony Pictures.
Le président Barack Obama avait dit dimanche que Washington répliquerait à Pyongyang face à ce hacking.
Lundi, le gouvernement américain avait toutefois assuré ne pas être mesure de commenter les problèmes de connexion internet en Corée du Nord.