Téhéran refuse notamment "des limites arbitraires" à son programme d’enrichissement d’uranium qui en ferait "un programme pour le symbole".
Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, s'est dit mercredi "confiant" qu'un accord définitif sur le dossier nucléaire de Téhéran serait "rapidement à portée de main", dans une lettre à ses homologues des grandes puissances.
L'Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) tentent de conclure d'ici l'été un accord global sur le programme nucléaire de Téhéran qui mettrait fin à plus de dix ans de crise diplomatique.
Dans cette lettre, rendue publique par le ministère des Affaires étrangères, M. Zarif assure être "confiant qu'un accord global sera très rapidement à portée de main", alors que la prochaine séance de discussions est prévue avant le 20 janvier.
Cet accord "requiert une vision, la volonté politique et la reconnaissance des réalités de nos partenaires dans la négociation, ainsi que l'audace de faire le bon choix au bénéfice de la communauté internationale" écrit-il, face aux "groupes de pression et aux intérêts particuliers (qui sont) bruyants mais de plus en plus impopulaires".
Le ministre, qui pilote les discussions à la tête de l'équipe de négociateurs, souligne que sa délégation "s'est engagée dans ces négociations avec un mandat ferme et une forte volonté politique de parvenir à un accord global".
L'Iran a "tenté d'être créatif, innovant et d'offrir des solutions", explique-t-il, réaffirmant que Téhéran "ne cherche pas à obtenir et n'a pas besoin d'armes nucléaires".
En novembre 2013, les deux parties avaient signé un accord intérimaire historique qui gelait certaines activités sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions qui frappent l'économie iranienne.
Téhéran refuse notamment "des limites arbitraires" à son programme d'enrichissement d'uranium qui en ferait "un programme pour le symbole".
L'Iran réclame également la levée complète des sanctions qui est "une part essentielle de tout accord" mais que "certains membres du 5+1 sont de plus en plus réticents à abandonner (...) même au risque de mettre en danger le processus entier" des négociations, regrette M. Zarif, qui dénonce notamment les Etats-Unis et l'Union européenne.