La vassalisation de l’Ukraine aux Etats Unis, ce qui explique l’arrivée massive d’étrangers liés à ce pays aux postes clés et de direction du pays
L’Ukraine au bord de la faillite pourrait demander à G. Soros ou à D. Strauss-Khan de prendre la tête de la Banque nationale.
Les ukrainiens, qui ne comprennent déjà pas pourquoi tant d’étrangers s’occupent de leur pays alors que la rhétorique du pouvoir est fondée sur la «sur glorification » patriotique, vont apprécier l’arrivée de personnes à la tête de la Banque du pays, qui n’ont que faire de l’intérêt national.
Encore moins que ceux qui ont pris le pouvoir, vue la politique suicidaire menée par l’Ukraine depuis le putsch de Maïdan.
Cela fait déjà plusieurs mois que diverses structures financières internationales préviennent l’Ukraine d’un risque de défaut de paiement, d’une faillite, imminents.
Avec la guerre que Kiev mène dans le Donbass et qui coûte environ 100 millions de grivnas par jour comme l’affirme Poroshenko, la situation ne cesse de s’aggraver.
Début octobre, l’agence de notation Fitch baissait la note de Kiev de CCC à CC, puisque le 6 octobre, la ville n’a pas rempli ses obligations à hauteur de 1,125 milliards de grivnas et le conseil municipal a pris la décision de restructurer sa dette intérieure.
Maintenant c’est l’agence Moody’s qui affirme le risque de défaut de paiement, cette fois-ci non seulement de Kiev, mais de l’Ukraine, qui va être obligée en 2015 de restructurer sa dette. En effet, elle doit rembourser environ 28 milliards de dollars pour sa dette extérieure et l’aide apportée par les créditeurs extérieurs, FMI et UE, n’est pas suffisante pour la couvrir. Sans même parler de la nécessité de faire vivre le pays.
Et les indicateurs ne sont pas bons. La dette publique a atteint 60% du PIB, la monnaie nationale a baissé d’environ la moitié de sa valeur depuis le début de l’année, l’économie a ralenti de 7,5% en 2014, les prix ont augmenté en moyenne de plus de 20% et la réserve de monnaies étrangères a chuté à 8 milliards de dollars, ce qui, selon l’agence Moody’s permet juste de payer les importations pour 1 mois.
Ainsi, le FMI et les agences de notations estiment que l’Ukraine a besoin de toute urgence, c’est-à-dire dans les semaines à venir, d’une somme allant de 15 à 20 milliards de dollar pour seulement stabiliser la chute de l’économie. Cette chute de l’économie ukrainienne est en grande partie liée à la rupture de ses relations commerciales avec la Russie, qui était son principal partenaire et cela a provoqué une fuite massive de capital.
Maintenant il faut sortir de la crise. Selon le journal australien Contra-Magazin, la voie politique choisie par Porochenko est celle de la vassalisation de l’Ukraine aux Etats Unis, ce qui explique l’arrivée massive d’étrangers liés à ce pays aux postes clés et de direction du pays.
Et comme la Banque centrale reste une institution incontournable pour diriger le cours politique de l’Ukraine, que les deux directeurs ukrainiens nommés depuis le putsch n’ont rien pu faire, Poroshenko envisage la candidature de « spécialistes » étrangers pour la diriger, ou la sauver: G. Soros ou D. Strauss-Khan.
Même si cela ressemble à une fausse information, il faut s’attendre à tout, surtout après avoir proposé à Saakachvili de faire partie du Gouvernement ukrainien, alors qu’il est accusé dans son pays, la Géorgie, pour des crimes de sang commis lors de sa présidence.
Jusqu’où l’Ukraine va-t-elle tomber? Et va-t-elle « réussir » à faire sombrer l’UE, voire l’Europe, avec elle? Des questions inquiétantes pour la stabilité du continent européen.
Réseau international