26-11-2024 09:47 AM Jerusalem Timing

Iran : Le potentiel balistique, un argument politique de taille

Iran : Le potentiel balistique, un argument politique de taille

L’Iran compte sept principaux centres de développement et de construction de missiles et environ 20 productions d’essai auxiliaires.

Le ministre iranien de la Défense Hossein Dahghan a récemment déclaré que son pays venait en quatrième position dans le monde en matière de construction de missiles. Cette déclaration un brin provocatrice, alors qu’une grande partie de la communauté internationale prête à la République islamique des intentions belliqueuses, vient en fait défendre l’une des principales composantes de la politique iranienne.

L’Iran se place ainsi juste derrière les Etats-Unis, la Russie et la Chine, en matière de construction de missiles.

Selon diverses données, ce pays compte sept principaux centres de développement et de construction de missiles et environ 20 productions d’essai auxiliaires. Il a développé, construit et mis en service des missiles tactiques et opérativo-tactiques d’une portée variant entre 80 et 750 kilomètres qui, s’ils ne peuvent pas transporter des ogives nucléaires, sont tout à fait capables de détruire des cibles navales dans la zone des golfes Persique et d’Oman.

L’Iran a également déjà créé, dans le cadre de son programme Shahab, des missiles balistiques à moyenne portée capables de détruire des cibles à une distance de 2 000 kilomètres et de porter une ogive d’une tonne. Cette portée rend accessible le territoire d’Israël ainsi que des bases militaires américaines en Arabie Saoudite, en Irak, en Afghanistan et au Koweït.


L’exposition de son potentiel militaire est l’une des composantes principales de la politique militaire de l’Iran et l’un des moyens de propagande privilégiés par le pouvoir.
L’importance accordée par l’Iran à son programme de missiles explique pourquoi la République islamique a toujours refusé de l’associer aux négociations menées avec les grandes puissances sur son programme nucléaire.
Mais celles-ci sont à pied d’œuvre pour un compromis qui garantirait que les deux programmes ne se retrouvent pas réunis en un seul dans un proche avenir.

 

Source : Courrier stratégique