Sans participer à la coalition
La Chine renonce à sa politique de non-ingérence et offre son aide militaire à l’Irak dans sa lutte contre le terrorisme de « l’Etat islamique» (EI).
Le ministre des Affaires étrangères irakien, Ibrahim al-Jaafari, a déclaré que la Chine avait fait une offre pour aider Bagdad à lutter contre l’EI, en effectuant ses propres frappes aériennes sans pour autant rejoindre la Coalition militaire américaine.
Cette proposition a surpris parce que, jusqu’ici, l’Empire du milieu s’était toujours montré résolument opposé à toute forme d’ingérence. Cette décision s’explique d’abord par des considérations de politique intérieure.
En effet, dans la province du Xinjiang, qui compte quelque dix millions de musulmans Ouïgours, plusieurs attentats spectaculaires ont été perpétrés, ces derniers mois. Par ailleurs, selon des informations recueillies auprès de diverses sources, plusieurs centaines d’extrémistes chinois se battraient dans les rangs de l’EI en Irak et en Syrie, et les autorités chinoises ont fait part de leur inquiétude face à l’essor de « l’Etat islamique », redoutant les effets qu’il pourrait avoir à Xinjiang.
L’autre motif essentiel est la défense des intérêts économiques et des ressortissants chinois menacés par le terrorisme islamiste. A Pékin, la question d’une implication militaire en Afrique et au Moyen-Orient se pose de plus en plus ouvertement. En effet, plus de 2 millions de citoyens chinois sont présents sur le continent africain, faisant d’eux une cible de choix pour les groupes terroristes.
D’autre part, la Chine a des intérêts vitaux dans l’industrie pétrolière irakienne. Etant le plus gros investisseur pétrolier du pays, le pays perdrait des milliards de dollars si l’EI parvenait à s’emparer des champs pétrolifères. Le conflit syrien a déjà obligé la Corporation pétrolifère nationale chinoise à abandonner ses champs pétroliers dans ce pays, provoquant un manque à gagner considérable !
Le Parti Anti Sioniste rappelle que la Chine dispose du second budget militaire au monde. Il voit dans ce changement de politique étrangère, l’entrée en jeu d’un nouvel acteur qui pourrait contrecarrer les plans du sionisme international dans la région du Moyen-Orient et modifier l’évolution du conflit face aux fanatiques sionistes de « l’Etat islamique»…
Par Yahia Gouasmi : président du Parti Anti Sioniste
Source : Parti antisioniste