Moscou reproche à l’OTAN d’utiliser la crise actuelle en Ukraine comme prétexte pour accroître sa présence près des frontières occidentales de la Russie
Six anciens membres de l’Union soviétique ont participé à une réunion de l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) à Moscou, le 22 décembre 2014. L’ordre du jour consistait en la création d’une force aérienne collective regroupant autour de la Russie, cinq anciennes républiques l’ex-URSS : l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan.
« Les participants à la réunion examineront la création de la force de l'air collective de l'OTSC. Un plan d'activités communes pour l’entraînement aux opérations et au combat en 2015 devrait être approuvé », a fait savoir dans un communiqué, le ministère russe de la Défense.
Après la réunion, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que le bloc militaire post-soviétique est une alliance multifonctionnelle, capable de relever différents défis et menaces dans la région. « Nous avons abordé la question des relations au sein de l’organisation, y compris d’une prochaine amélioration du système de sécurité collective, des actions pour le maintien de la paix, des perspectives de renforcement de la coopération militaire et de coordination des actions en matière de politique étrangère », a poursuivi le diplomate russe.
L’alliance apparaît dans un climat de tensions entre Moscou et l'Occident. La Russie subit une série de sanctions votées par les Etats-Unis et l'Union européenne qui l’accusent de jouer un rôle dans la crise actuelle dans l'Est de l'Ukraine bien que la Russie ait rejeté l’accusation, à plusieurs reprises.
Moscou reproche à l'OTAN d’utiliser la crise actuelle en Ukraine comme prétexte pour accroître sa présence près des frontières occidentales de la Russie. En témoigne le No Comment mis en ligne le 20 décembre et qui montre l’encerclement de la Russie par les forces militaires atlantistes.
Le Traité de sécurité collective avait été signé le 15 mai 1992. La Charte souligne la volonté de tous les Etats participants de s’abstenir de l'utilisation de la force et des menaces, tandis que toute agression contre l’un des signataires serait considérée comme une agression contre tous !
La force aérienne collective est un contrepoids face à l’hégémonie américaine, un autre signal envoyé aux membres de l’Alliance atlantiste, agressifs à l’égard de la Russie.
Le Parti Anti Sioniste rappelle un passage du discours annuel prononcé par Vladimir Poutine le 4 décembre, devant l’Assemblée fédérale : « Ils [les ennemis de la Russie, les séparatistes, ndlr] auraient aimé voir à l'œuvre chez nous le scénario yougoslave d'un effondrement et d'un démembrement avec toutes les tragiques conséquences que cela aurait eu pour les peuples de Russie.
Ça n'a pas marché, nous ne l'avons pas permis. Comme ça n'a pas marché pour Hitler qui voulait détruire la Russie avec son idéologie xénophobe et nous repousser au-delà de l'Oural. Personne ne devrait oublier comment tout cela peut finir. » A bon entendeur…
Source: Parti Anti Sioniste