Le Nosra et l’ASL perdent leurs chefs à Quneitra. En perte à Alep, les milices wahhabites takfiristes tentent une énième coalition.

Dans la Ghouta orientale, le Qalamoune, la province d'Alep, à Deir Ezzor, Quneitra, Homs et  Idleb, et sans oublier Raqqa. L'armée syrienne traque sans relache les miliciens sur tous les fronts, leur infligeant des pertes considérables.

Dans la Ghouta orientale, à l'est de Damas, à la foi de sources de l’opposition armée, citées par le site d’information libanais al-Hadath News, 42 raids aériens ont frappé les villes et les régions de ce gouvernorat situé à l’est de Damas, et surtout dans les localités de Deir al-Açafir, Jobar, Douma et Harasta. Le nombre des tués n’a pas encore été rendu public.

Dans le Qalamoune à l’est de la Syrie, dix miliciens ont été abattus et 22 autres blessés et 4 véhicules militaires détruits dans un raid aérien escorté par un bombardement de l’artillerie de l’armée syrienne.

Tall refuse de prêter allégeance

Entre temps, le conflit le pouvoir que se livrent Daesh et son rival du front al-Nosra dans cette région risque lde s’attiser encore plus. Surtout que le chef de cette dernière Abu Malek al-Tall a catégoriquement refusé de quitter les rangs de sa milice pour s’enrôler dans ceux de Daesh.

Selon le journal libanais al-Akhbar, le négociateur envoyé par Daesh de la région de Raqqa, cheikh Abou Abadallah al-Makdessi (ou Abou Walid al-Makdessi), connu pour être le juge des juges de Daesh a été dépêché pour cette mission, a la tête d’une délégation de trois religieux juridiques dont Abou Kifah al-Iraki.

Mais sa proposition à al-Tall de prêter allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi tout en gardant son poste de chef militaire pour la région s’est soldée par une fin de non-recevoir.  Une altercation s’en est suivie, sous accusation d’apostasie de la part de Daesh, mais les deux parties se sont convenues de cesser toute animosité pour combattre l’armée syrienne et le Hezbollah !      

60 daeshistes tués, selon l’OSDH

Au nord et à l’est de la Syrie, les replis de la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat Islamique) se font de plus en plus sentir.

Entre autre dans la ville kurde de Aïn al-Arab (Kobané), où 60 miliciens daeshistes ont été tués ces dernières heures selon l’Observatoire Syrien des droits de l’homme (OSDH), et ce dans des combats avec les combattants kurdes de YPJ.

A Kobané, il est question de 13 raids qui ont été réalisées et qui auraient «détruit 19 positions combattantes de l’EI trois bâtiments des jihadistes, deux zones de rassemblement et un véhicule », selon un communiqué publié par le commandement multinational interarmées (CJTF) chargé de ces opérations.
 Deux importants bâtiments ont également été touchés ainsi que quatre unités tactiques, selon la même source.

Alors qu’à Hassaké, il est question que l’armée syrienne a récupéré deux régions, Al-Kassab et Tal Ghazale, avec l’aide des forces de défense populaires.
Toujours dans cette région, et toujours selon un décompte de l’OSDH dont la véracité ne peut être vérifiée, près de 52 civils auraient été tués dans un raid de l’armée syrienne contre deux régions contrôlées par  Daesh dans la province d’Alep, Bab al-Hawa et Qbassine.

 

Couverture biaisée

Il est reproché à l’OSDH qui siège à Londres et prétend détenir un réseau de liens en Syrie de s’employer à accuser les raids de l’armée syrienne de tuer des civils, alors que ceux de la coalition sont dument présentés comme étant exclusivement contre les miliciens.

Une nouvelle coalition

Justement dans le gouvernorat d’Alep, signe qu’elles se trouvent en posture critique, les milices salafistes (wahhabites) takfiristes ont décidé à nouveau de s’unir sous la bannière d’une seule coalition militaire.

Baptisée al-Jabhat al-Chamiyyat (le front du Levant), elle comprend Jaïch al-Islam, et Jaïch al-Moudjahidines (l’armée des moudjahidines) et le mouvement Noureddine al-Zanki et le rassemblement « Istakim kama OUmirt » (Va droit selon les ordres)  et le front « al-Asalat wal Tanmiyat » (Les origines et le développement).
Cette nouvelle coalition a été formée sur les vestiges du Front Islamique qui avait été fondée l’année dernière, et qui s’est démantelée depuis.

Deir Ezzor : une embuscade

Même acharnement de l’armée syrienne contre Daesh à Deir Ezzor, à l’est de la Syrie. Selon al-Hadath News, des dizaines de miliciens ont été tués ou blessés dans une embuscade tendue par l’armée syrienne a l’aube de mercredi dernier dans la partie orientale de l’aéroport.

Les miliciens ont été vus en train de tenter d’avancer dans la région «  alNaba alAbiad » où se trouve un bâtiment stratégique non loin de la localité de Houwaïjet Mereïa et d’une unité de missiles de l’armée syrienne.

Pour leur tendre un piège, Les soldats de l’armée ont feint se retirer de ce bâtiment, les ont laissés passer et de se rassembler, avant de s’abattre contre eux via l’artillerie. Même ceux qui prenaient la fuite ont été poursuivis par les tirs. Un char de Daesh a aussi été détruit. Avant de prendre la fuite, les miliciens daeshistes avaient pris le bâtiment en photos. Depuis les accrochages se poursuivent au plus fort dans cette région et personne selon al-Hadath News n’a encore eu le dernier mot.

 

Raqqa: en fuite

Dans le gouvernorat de Raqqa, rapporte la chaîne de télévision iranienne arabophone Al-Alam,  des centaines de miliciens daeshistes ont pris la direction des frontières turques, sur fond d’attaques intenses de l’armée régulière contre leurs positions.

Dans la foulée, Daesh a décrété l’état d’alerte dans les localités de Salouk et d’Al-Baïda, appartenant à la province de Raqqa. Il a également implanté des postes de contrôle, dans lesdites localités, pour empêcher ses membres de fuir vers les frontières turques.

 Quneitra : Nosra et ASL perdent leurs chefs

Au sud de la Syrie, dans la province de Quneïtra, ce sont par contre les miliciens de la branche d’Al-Qaïda en Syrie du Front al-Nosra et de leurs alliés de l’Armée syrienne libre (ASL) qui ont été pris sous les feux des tirs de l’armée syrienne.

L’attaque a eu lieu sur le versant sud de la colline « Kroum-Jaba ». Des dizaines de leurs miliciens ont été tués avec leurs commandants : dont les chefs de trois brigades  de l’ASL, Abdel Salam al-Jahouch  de la Brigade des «Aigles de la province ouest »,  Soubhi Allouche de la brigade « Martyrs al-Harat » et Abou Hamza al-Rafidi qui commandait la brigade des Sibtaïn. Quant au Nosra, il a perdu son chef militaire de la région qui s’appelait Basri Ali Mahmoud.

 

A Homs aussi, et plus précisément dans le quartier al-Waer, seule région encore contrôlée par les miliciens, il est questions de plusieurs dizaines de tués et de blessés dans un raid de l’armée contre leur siège de commandement durant une rencontre.
A Idleb où le front al-Nosra tente d’assoir sa mainmise, on rapporte la mort d’un tunisien Abou Anas al-Tounouci qui conduisait la brigade tunisienne.