La réunion "viserait à se mettre d’accord sur la tenue d’une conférence de dialogue entre Syriens sans ingérence étrangère".
Les autorités syriennes ont annoncé samedi qu'elles étaient prêtes à rencontrer l'opposition à Moscou pour tenter de trouver une issue à la guerre en Syrie, où plus de 300 civils sont morts de pénuries cette année.
Les Affaires étrangères syriennes ont affirmé que "la Syrie (était) prête à participer à une rencontre préliminaire et consultative à Moscou pour répondre aux aspirations des Syriens qui sont celles de trouver une issue à la crise".
La réunion "viserait à se mettre d'accord sur la tenue d'une conférence de dialogue entre Syriens sans ingérence étrangère", selon un communiqué reproduit par l'agence officielle Sana.
Jeudi dernier, la diplomatie russe avait affirmé que Moscou, principal allié de la Syrie, comptait accueillir vers le 20 janvier une réunion de l'opposition syrienne.
Selon Moscou, il s'agirait d'abord d'une "rencontre informelle" entre "opposition interne et externe" afin de "générer des idées" permettant d'aboutir à un règlement du conflit syrien qui a fait près de 200.000 morts.
En cas de succès, des représentants du gouvernement syrien seront invités" dans la foulée à Moscou pour "échanger des avis" avec les opposants et pour
qu'un dialogue soit lancé entre belligérants.
Dialogue entre opposants
Des opposants syriens vont se réunir au Caire vers la mi-janvier afin de s'accorder sur une "vision commune" pour mettre fin à la guerre, selon des sources au sein de l'opposition.
Dans la capitale égyptienne, le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Hadi al-Bahra a d'ailleurs annoncé samedi que sa formation en exil a "entamé un dialogue avec d'autres composantes de l'opposition", en allusion à
celle de l'intérieur.
"Des réunions bilatérales se tiennent actuellement au Caire et ailleurs et (...) toutes les composantes de l'opposition sont ouvertes à ce processus", a-t-il précisé devant la presse.
L'opposition voudrait "parvenir à un plan unique qui sera adopté dans toute négociation de paix pour la Syrie dans l'avenir", a indiqué Bahra.
Il a toutefois exprimé des réserves, estimant que "Moscou n'a pas d'initiative claire" et qu'il "s'agit juste d'une invitation à se réunir et à dialoguer.
L'opposition de l'intérieur n'avait pas pris part aux premiers pourparlers organisés en début de l'année à Genève et qui s'étaient soldés par un échec.
La Coalition en exil a perdu beaucoup de son influence en raison de l'affaiblissement de la rébellion sur le terrain au profit du régime et surtout des terroristes comme l'EI.
Revers de l'EI à Kobané
L'EI ou Daesh a dû se retirer de plusieurs secteurs de Kobané, ville kurde à la frontière avec la Turquie.
Ainsi, "les forces kurdes contrôlent désormais plus de 60% de la ville", selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Un militant kurde de Kobané, Mustefa Ebdi, a affirmé à l'AFP que les forces kurdes "ont avancé sur toute la ligne de front au cours de la dernière semaine".