18-05-2024 12:52 PM Jerusalem Timing

Libye: Raids aériens à Misrata, l’incendie d’un terminal pétrolier s’étend

Libye: Raids aériens à Misrata, l’incendie d’un terminal pétrolier s’étend

Selon un responsable technique au sein de la compagnie pétrolière libyenne Waha, le terminal d’al-Sedra comprend au total 19 réservoirs.


   L'armée libyenne a mené dimanche pour la première fois des raids sur des positions radicales à Misrata, d'où sont originaires la plupart des miliciens qui se sont emparés de la capitale, Tripoli, selon une source militaire.

   Ces raids contre la troisième ville du pays, à 200 km à l'est de Tripoli, sont les premiers depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi en 2011 et le début des luttes de pouvoir entre milices rivales, qui ont plongé le pays dans le chaos.
   Selon des témoins interrogés par l'AFP, les raids, qui n'ont pas fait de victime, ont visé l'Académie de l'aviation toute proche de l'aéroport de Misrata, le port de la ville et une usine de sidérurgie.

   Ils ont été menés en riposte à de nouvelles tentatives d'attaques lancées dimanche matin par des miliciens de Fajr Libya ("aube de la Libye") contre le terminal pétrolier d'al-Sedra, dont ils cherchent à s'emparer depuis jeudi,
selon le porte-parole du commandement des forces armées libyennes, le colonel Ahmed Mesmari.

   Al-Sedra est l'un des terminaux du "Croissant pétrolier" libyen, qui comprend aussi Ras Lanouf et Brega, les trois plus importants du pays.
   Au moins sept terminaux sur les 19 que compte al-Sedra, étaient en feu dimanche à cause des combats entre miliciens et forces gouvernementales dans
cette zone, selon un responsable pétrolier libyen.

   La mission de l'ONU en Libye (Unsmil) a condamné l'attaque de ces installations pétrolières, affirmant dans un communiqué que "le pétrole libyen appartient à tous ses citoyens et constitue une ressource vitale" pour le pays.
   "Outre son impact négatif sur l'économie, l'escalade des violences dans le Croissant pétrolier sape les efforts menés pour organiser un dialogue politique", a ajouté l'Unsmil.

Livrée aux milices depuis 2011, la Libye est dirigée par deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir à distance.

Incendie de 5 réservoirs pétroliers

L'incendie déclenché par des combats entre forces gouvernementales et miliciens radicaux dans l'un des plus importants terminaux pétroliers de Libye s'est propagé et cinq réservoirs sont désormais en feu, a rapporté samedi un responsable militaire.

   "Le feu s'est propagé samedi et a atteint deux nouveaux réservoirs", a rapporté ce responsable, Ali Al-Hassi, porte-parole des gardes protégeant ces sites pétroliers qui avait fait part la veille de l'incendie des trois autres réservoirs du terminal d'al-Sedra, dans l'est libyen.

   L'incendie a débuté jeudi lorsqu'une roquette tirée par des miliciens de la coalition Fajr Libya (Aube de la Libye) s'est abattue sur al-Sedra, l'un des trois terminaux constituant la région du "Croissant pétrolier", dans l'est de
la Libye.

   Selon un responsable technique au sein de la compagnie pétrolière libyenne Waha, le terminal d'al-Sedra comprend au total 19 réservoirs.

   Ces derniers disposent d'une capacité totale de stockage de 6,2 millions de barils, a précisé un autre responsable sous couvert de l'anonymat, ajoutant qu'environ 1,63 million de barils avaient déjà brûlé en raison de l'incendie.  

   La mission de l'ONU en Libye (Unsmil) a condamné l'attaque de ces installations pétrolières affirmant dans un communiqué que "le pétrole libyen appartient à tous ses citoyens et constitue une ressource vitale" pour le pays.

 "Outre son impact négatif sur l'économie, l'escalade des violences dans le Croissant pétrolier sapent les efforts menés pour organiser un dialogue politique", a ajouté l'Unsmil alors que la Libye est dirigé par deux Parlements
et deux gouvernements -- l'un proche des milices radicales et l'autre reconnu par la communauté internationale -- qui se disputent le pouvoir.

   Selon des experts, la production de brut dans le pays a baissé à près de350000 barils par jour, alors qu'elle atteignait 800.000 b/j avant le début le 13 décembre de l'offensive de Fajr Libya sur le "Croissant pétrolier".


Ali Al-Hassi a prévenu que les opérations menées par des gardes des installations pétrolières et des volontaires pourraient prendre plusieurs jours pour venir à bout de l'incendie à al-Sedra.

Le ministre de l'Intérieur du gouvernement reconnu par la communauté internationale a pour sa part demandé une aide étrangère, tandis que l'Unsmil a réclamé "aux forces présentes sur le terrain de coopérer pour éteindre l'incendie".