Ils appartenaient aux Pasdarans
Trois militaires iraniens ont été tués par des rebelles dans la région de Saravan, dans la province du Sistan-Balouchistan frontalière du Pakistan, a rapporté lundi l'agence Fars.
"Hier (dimanche) après-midi, trois membres des Gardiens de la révolution, dont le colonel Akbar Abdollahnejad (...) ont été tués par des rebelles armés", a déclaré un responsable militaire de la province voisine de Fars (Centre), dont les victimes étaient originaires.
"Des terroristes ont tendu une embuscade contre une patrouille militaire. Après avoir tué trois membres des Gardiens de la révolution, ils se sont enfuis au Pakistan tout proche", a déclaré Ali Asghar Mirshekari, vice-gouverneur de la province de Sistan-Balouchistan, cité par l'agence officielle Irna.
Les Gardiens de la révolution, corps d'élite de l'armée iranienne, ont été chargés il y a plusieurs mois de contrôler la frontière avec le Pakistan pour empêcher les infiltrations de membres de groupes rebelles.
En octobre trois membres des forces de l'ordre avaient déjà été assassinés par des miliciens armés dans la même zone, et début septembre un militaire iranien est mort dans une attaque menée par des rebelles contre un poste-frontière.
Le Sistan-Balouchistan, où réside une importante communauté sunnite dans un pays à majorité chiite, est régulièrement le théâtre d'attaques menées par des groupes extrémistes sunnites, mais aussi par des trafiquants de drogue, qui s'infiltrent généralement en Iran depuis le Pakistan.
Les autorités iraniennes accusent généralement les membres du groupe Jaish-ul Adl (Armée de la justice - sunnites extrémistes, ndlr) d'être à l'origine de ces attaques.
Ce groupe extrémiste avait enlevé en février cinq militaires iraniens avant d'en libérer quatre en avril. Le sort du cinquième demeure inconnu, selon des responsables.