Le groupe de Višegrad, comprenant la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie reste durant ces 25 ans le mécanisme régional essentiel des pays d’Europe centrale et orientale.
En espace de ces mois-ci la crise ukrainienne est devenue le principal facteur déstabilisateur pour l’ensemble de l’Europe centrale et de l’Est.
L’inaptitude de l’Union européenne d’appliquer une politique efficace sur la direction ukrainienne et de coopérer de façon constructive sur cette question avec la Russie oblige les Etats de la région à assurer indépendamment leurs intérêts, remarque notre observateur Piotr Iskenderov.
Le groupe de Višegrad, comprenant la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et la Slovaquie reste durant ces 25 ans le mécanisme régional essentiel des pays d’Europe centrale et orientale. Créé pour concourir à l’intégration européenne, ces quatre pays disposent d’un sérieux potentiel sur le plan du règlement des conflits régionaux. Il est logique que le groupe ait pris sur lui la responsabilité pour l’application des réformes en Ukraine, appelées à diminuer l’acuité de la crise.
Réunis à la mi-décembre les membres du groupe de Višegrad ont décidé de partager entre eux les « sphères de réformes ». La Slovaquie a pris sur elle la responsabilité pour les questions énergétiques, la Pologne – celle pour la décentralisation, réforme de l’administration locale et une meilleure efficacité de la gestion des finances publiques, la République Tchèque – pour la sphère de la société civile, l’instruction et le fonctionnement des médias ukrainiens, la Hongrie – pour l’amélioration de la politique économique et l’essor des petites et moyennes entreprises. Vu l’expérience engrangée en matière de réformes dans les sphères respectives par les pays d’Europe centrale et orientale, une telle coopération est en mesure d’aider l’Ukraine, à condition, bien sûr, qu’elle soit libre de spéculation politiques. Prenons, par exemple, la République Tchèque. Pour son niveau des liens économiques extérieurs ce pays occupe une place en vue dans l’UE, a remarqué dans un entretien avec notre correspondant l’expert à l’Institut de l’Europe auprès de l’Académie russe des sciences, Vladislav Biélov :
« La République Tchèque devance bien des pays membres de l’UE pour les échanges extérieurs, notamment avec la Russie. Elle exporte principalement des machines et équipements. En cela réside le potentiel de la coopération économique extérieure. »
L’énergie demeure l’un des principaux aspects de la crise ukrainienne pour les pays d’Europe centrale et orientale. L’Ukraine ne peut pas se permettre de renoncer aux livraisons réversibles des pays de la région, y compris de la Pologne et de la Slovaquie, et les quantités fournies ne cessent de croître. Dans le courant de décembre plusieurs fois le record a été battu pour l’importance des livraisons de gaz importé par l’Ukraine via la Slovaquie. Les quantités mensuelles augmentent elles aussi. Si en septembre 2014 l’Ukraine a importé environ 779 millions de mètres cubes de gaz naturel de la Slovaquie, en octobre c’était déjà 809,3 millions de mètres cubes et en novembre – 884,4 millions de mètres cubes.
Or cette pratique comporte des risques pour la Slovaquie elle-même, obligée, en fait, de réexporter du gaz naturel acheté à la Russie. En septembre 2014 l’opérateur du système de transport de gaz hongrois la compagnie FGSZ a déjà suspendu ses livraisons de gaz en Ukraine pour un délai indéterminé, en l’expliquant par la croissance de consommation interne.
La Voix de la Russie