Le journaliste Tony Caron dans The National estime que différents conflits qui ébranlaient le monde en 2014 étaient souvent surévalués.
En 2014, le rapport de forces politiques et économiques a définitivement changé dans le monde, les Etats-Unis perdant leur exclusivité sur fond d'autres pays, alors que la Russie devenant de plus en plus indépendante des institutions financières mondiales, écrit Tony Caron dans The National.
Selon le journaliste, Washington a notamment reconnu l'échec de sa politique des sanctions contre Cuba, annonçant la reprise des relations diplomatiques avec La Havane. Cette démarche des Etats-Unis a mérité l'approbation des pays d'Amérique latine sans les distinguer pour autant parmi les autres dans la question cubaine.
Or, les pays d'Amérique du Sud qui ne sont plus la "basse-cour" des Etats-Unis coopèrent activement avec la Chine et participent à des projets d'envergure, ajoute M.Caron.
Par ailleurs, il est devenu parfaitement évident en 2014, que l'influence de Washington est quasiment imperceptible au Proche-Orient où la lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) se poursuit. En outre, les Etats-Unis ont échoué dans leurs tentatives de réconcilier la Palestine et Israël. Il est toutefois vrai, constate l'auteur, que les Américains ont réussi à parvenir à un accord provisoire avec l'Iran.
M.Caron estime que différents conflits qui ébranlaient le monde en 2014 étaient souvent surévalués. Ainsi, les contradictions entre la Russie et l'Otan sur fond de crise en Ukraine et leurs attaques verbales réciproques étaient qualifiées par beaucoup à Washington de "début d'une nouvelle guerre froide" qui ne sont cependant pas à comparer au face-à-face global d'autrefois entre l'URSS et les Etats-Unis. L'auteur estime qu'il ne s'agit en réalité que d'un "conflit de portée régionale".
Les changements ont aussi porté sur le rapport de forces sur l'arène économique mondiale. A signaler, écrit le journaliste, que, confrontée à de graves difficultés économiques, résultant de la chute des prix du pétrole et, en partie, des sanctions occidentales, la Russie n'a pas sollicité une assistance auprès du Fonds monétaire international (FMI), mais s'est adressée à la Chine.