26-11-2024 11:34 AM Jerusalem Timing

Netanyahu appelle à "combattre énergiquement" la résolution palestinienne

Netanyahu appelle à

La résolution palestinienne modifiée sera présentée cette semaine au conseil de sécurité de l’ONU.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu'il attendait de la communauté internationale qu'elle "combattre énergiquement" la motion que vont présenter les Palestiniens à l'ONU sur le retrait israélien de Cisjordanie d'ici deux ans.

"La communauté internationale doit combattre énergiquement la résolution qui sera présentée au Conseil de sécurité de l'ONU, car nous devons poursuivre des négociations directes, et les conditions ne doivent pas nous être imposées", a dit Netanyahu lors d'une rencontre avec le gouverneur de l'Indiana (Etat du Mid-Ouest des Etats-Unis) Mike Pence .

"L'Autorité palestinienne cherche à nous imposer un diktat qui porterait atteinte à la sécurité d'Israël et qui mettrait son avenir en péril", selon ses prétentions.

La résolution modifiée sera présentée cette semaine

Parallèlement, les Palestiniens ont apporté lundi des modifications à leur projet de résolution portant sur un accord de paix avec « Israël » et demandé à ce que le texte soit soumis au Conseil de sécurité dès cette semaine.

Les Etats-Unis, proches alliés d' « Israël » et membres permanents du Conseil, ont d'emblée rejeté le texte.

"Comme nous l'avons dit par le passé, nous ne soutenons pas ce projet de résolution et d'autres pays partagent nos inquiétudes", a déclaré Jeffrey Rathke, un porte-parole du département d'Etat.

Lors d'une réunion de deux heures convoquée par la Jordanie, qui siège au Conseil, le groupe arabe à l'ONU a, lui, apporté son soutien au document modifié.

Les amendements prévoient Jérusalem-Est, occupée et annexée, comme capitale d'un Etat palestinien, le règlement de la question des prisonniers palestiniens, l'arrêt de la colonisation israélienne et rappellent le caractère illégal du mur de séparation.

Le texte prévoit en outre un accord de paix dans un délai de douze mois, et le retrait israélien des Territoires occupés (en 1967) avant fin 2017.

La réunion du groupe arabe devait porter notamment sur l'opportunité de chercher à obtenir un vote du Conseil de sécurité cette semaine, peut-être même dès mardi, ont fait savoir des diplomates jordanien et palestinien.

"Nos dirigeants respectifs vont s'entretenir pour trouver le meilleur moyen et le meilleur moment pour qu'un vote ait lieu sur la résolution", a expliqué à la presse l'ambassadrice jordanienne Dina Kawar.

Un vote mardi est "réaliste", a soutenu l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour.

Le projet de résolution a été formellement présenté au Conseil de sécurité il y a moins de deux semaines mais les Etats-Unis ont indiqué qu'ils ne soutiendraient pas un texte fixant un calendrier pour l'aboutissement des pourparlers de avec « Israël ».

Les Palestiniens se sont déjà dits prêts à l'amender pour échapper à un veto américain.

Et avec cinq nouveaux membres qui vont rejoindre le Conseil de sécurité à partir du 1er janvier, les ambassadeurs pourraient décider de patienter jusqu'au mois prochain.

L'Angola, la Malaisie, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne et le Venezuela vont siéger pendant deux ans au Conseil, un changement qui est considéré comme étant plus favorable à la cause palestinienne. Ils vont remplacer l'Argentine, l'Australie, le Luxembourg, le Rwanda et la Corée du Sud.

Cette nouvelle initiative palestinienne pour parvenir à un accord de paix avec Israël intervient alors que la communauté internationale s'inquiète de plus en plus de la montée de la violence et de l'incapacité à relancer les tractations.