L’ambassadeur saoudien propage que le président libanais devrait être élu dans deux mois.
Sur le dossier libanais, et celui de l’échéance présidentielle en particulier, les positions saoudienne et iranienne sont diamétralement à l’opposé.
"Téhéran écoute le Hezbollah et non le contraire", selon ce qu’en disent les responsables iraniens aux différents protagonistes régionaux ou internationaux, rapporte le quotidien libanais al-Akhbar.
" Le royaume ne se contente pas de regarder mais œuvre sérieusement dans le but d’élire un président", assure constamment l’ambassadeur saoudien Ali Awad al-Assiri devant les hôtes libanais, toujours d’après le journal libanais.
Ces positions qui interviennent sur fond de la reprise du dialogue entre le Hezbollah et le courant du Futur, dont une première tournée a été amorcée depuis une dizaine de jours, tandis que la seconde devrait se tenir après les fêtes du nouvel an.
Concernant l’activité iranienne, al-Akhbar rapporte une visite d’un responsable iranien haut-placé à la capitale libanaise ces derniers jours pour y rencontrer exclusivement le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah et se concerter avec lui de la position iranienne concernant la région et la Syrie eu particulier.
Côté saoudien, le journal libanais rend compte d’une activité saoudienne, par le biais de son ambassadeur lequel s’emploie pour disséminer un climat plutôt positif sur l’éventualité de mettre fin dans deux mois à la vacance présidentielle qui est entrée dans son 220ème jour.
Durant les conversations du diplomate saoudien devant ses hôtes libanais, on rapporte qu’il a évoqué entre autre percevoir une évolution importante dans la position du chef du Courant patriotique libre le général Michel Aoun, comme s’il semble avoir renoncé à sa candidature.
Et on cite aussi une initiative entreprise par Riad à l’encontre du chef des Forces libanaises, Samir Geagea- également candidat aux présidentielles-, lors de sa dernière visite à la capitale saoudienne, lui demandant de donner son consentement à un autre candidat connu pour sa promiscuité avec elle. Malgré le refus de Geagea, cette initiative devrait être perçue selon Riad comme étant un signe de son activisme.
Il est même question d’une rencontre entre Assiri et l’ex-ministre Fayçal Karamé et qui aurait pour objectif pour réinsérer cette famille de politiciens de père en fils dans l’équation sunnite (parrainée par l’Arabie). Sachant que les Karamé ont été honnis par le courant pro saoudien du 14-mars pour leurs étroites relations avec la Syrie, et surtout les Assad.
Une chose est sure : depuis que les syriens sont sortis du Liban, les saoudiens font tout pour les remplacer. Rien n’est sûr qu’ils y parviendront !!