Parmi les sociétés internationales qui en souffriront on peut ranger Exxon Mobil américaine, BP britannique, Siemens et Bosch allemandes, etc.
Les motifs sont politiques, les pertes sont économiques. Les pots cassés sont payés par Moscou, Bruxelles et d’autant par Kiev. Et chaque mois la facture s’allonge. De l’avis des experts, c’est bien l’objectif de Washington.
Selon des évaluations préliminaires, les pertes du budget de Kiev se chiffreront cette année à quelque 10 milliards de $. Tandis que l’Europe craint de nouveaux « cygnes noirs » asymétriques. C’est ainsi que les fonctionnaires européens ont baptisé les actions de la Russie ayant des conséquences de longue portée. Et qui ne jouent pas en faveur de l’Europe. Actuellement ce sont l’embargo concernant les denrées alimentaires importées et l’abandon du projet gazier « South Stream ». A quoi doit-on s’attendre encore ?
Si la guerre des sanctions se poursuit, les choses vont empirer. C’est ce que les politiques et les hommes d’affaires de l’UE comprennent très bien. Aussi évoque-t-on de plus en plus souvent en Occident l’arrêt de cette confrontation.
Toutefois, la question d’annulation des sanctions ne figure pas pour le moment à l’ordre du jour de Bruxelles. Mais tout s’achemine vers cela, notent des analystes. Presque chaque jour des rapports sont soumis à la Commission Européenne, chiffrant les pertes de tel ou tel autre pays, dues à l’opposition politique à la Russie. Ainsi, à Rome on a estimé la baisse du chiffre d’affaire avec la Russie à 13 % cette année et à 17% l’année prochaine. Et ce ne sont pas des millions, mais des milliards d’€. Pour une économie souffrante de l’Italie un tel manque à gagner est tout simplement impardonnable. Federica Mogherini, haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ne fait qu’hocher de la tête et dit que pour Bruxelles c’est le résultat politique des sanctions qui compte maintenant et qu’il n’en va pas pour le moment de l’économie. Une telle bravade, est-ce pour longtemps ? A peine. Et d’autant on comprend mal dans ce contexte l’aspiration de l’Ukraine, dont l’économie se disloque, à faire écho à ceux qu’elle croit être ses amis. Voici ce qu’en pense le professeur Alexandre Mikhaïlenko de l’Académie russe de l’économie nationale et de la fonction publique auprès du président de Russie.
De quoi l’Ukraine dépend fortement dans ses rapports avec la Russie ? Elle fournissait une bonne partie de ses wagons (70 %), des locomotives. A présent, tout cela sera, naturellement, perdu. Comme les moteurs d’avions de l’usine « Motor Sitch ». On livrait à la Russie beaucoup de constructions métalliques. Les quantités commandées étaient énormes. Alors qu’à présent toutes ces livraisons seront coupées.
Parmi les sociétés internationales qui en souffriront on peut ranger Exxon Mobil américaine, BP britannique, Siemens et Bosch allemandes, etc. Et pour elles ce ne seront pas les pertes d’un mois, mais sur plusieurs années. On voit détruire la stratégie qui s’ordonnait sur des contrats à long terme. Une fois qu’ils sont perdus, il leur sera difficile de les conclure à nouveau, car leur place est déjà prise par des Chinois plus pragmatiques.
La Voix de la Russie