Al-Qaida se venge du choix démocratique des Yemenites..
Au total, 49 personnes ont été tuées dans l'attentat suicide qui a visé mercredi des partisans d'Ansaruallah lors d'une cérémonie religieuse à Ibb, dans le centre du Yémen, selon un nouveau bilan obtenu jeudi de sources hospitalières.
"Le bilan de l'attentat d'Ibb s'est alourdi à 49 morts et 70 blessés", a déclaré une source hospitalière, contactée au téléphone par l'AFP.
Une autre source médicale a confirmé ce bilan, indiquant que "12 des 49 personnes tuées n'ont pas pu être identifiées".
Un premier bilan faisait état mercredi d'au moins 33 morts et de dizaines de blessés.
L'attentat a été commis par un kamikaze habillé en femme qui a actionné sa ceinture d'explosifs dans un centre culturel d'Ibb où des partisans d'Ansaruallah étaient rassemblés pour une cérémonie marquant le Maouled, l'anniversaire du prophète Mohammad (p), que les musulmans doivent célébrer le week-end prochain.
Les Etats-Unis, ont "condamné avec force" l'attentat, le département d'Etat promettant dans un communiqué mercredi que Washington "continuera de se tenir aux côtés du gouvernement et du peuple du Yémen contre la menace commune des extrémistes violents".
Jeudi, une attaque à l'explosif a par ailleurs blessé quatre soldats dans la province du Hadramout (sud-est), a rapporté une source militaire.
Un engin a explosé au passage d'un véhicule de l'armée dans la matinée sur une route reliant la ville historique de Shibam à Seyoun, la deuxième ville de la province.
Quatre soldats ont été blessés et hospitalisés à Seyoun, a précisé à l'AFP la même source, indiquant que "l'un d'eux, touché par des éclats au visage, était dans un état grave".
Selon lui, l'engin a "été actionné à distance par des combattants d'Al-Qaïda".
A Aden, principale ville du Sud, sept partisans du Mouvement sudiste ont été blessés, dont l'un par balles, dans des heurts avec la police, selon des militants de ce groupe indépendantiste.
La police a fait usage de bombes lacrymogènes et tiré à balles réelles pour disperser des manifestants qui protestaient à Creater, un quartier d'Aden, contre la présence dans la ville de membres du gouvernement, a déclaré à l'AFP le militant Yahia Ghaled al-Chouaïbi.
"Un de nos partisans a été blessé par balles et six autres ont été hospitalisés après avoir été indisposés par du gaz lacrymogène", a-t-il ajouté.
Une source policière, interrogée par l'AFP, a confirmé ce bilan, ajoutant que les forces de sécurité avaient dû intervenir pour rouvrir à la circulation des artères d'Aden, que les protestataires fermaient avec des blocs de béton.