25-11-2024 04:38 AM Jerusalem Timing

Un nouveau chef de l’opposition syrienne rejette le dialogue voulu par Moscou

Un nouveau chef de l’opposition syrienne rejette le dialogue voulu par Moscou

La Coalition de l’opposition syrienne a élu un nouveau président.

Le nouveau président de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, Khaled Khoja, a exclu lundi la participation de cette formation-clé à un dialogue avec Damas, que la Russie veut relancer pour mettre fin au conflit en Syrie.

La Coalition, basée à Istanbul et considérée par la communauté internationale comme la principale force d'opposition syrienne, a élu lundi à sa tête M. Khoja.

"Le dialogue avec le régime souhaité par Moscou est hors de question", a-t-il déclaré devant la presse à Istanbul.

"Nous ne pouvons nous assoir à la même table que le régime (...) à moins que cela ne soit dans le cadre de négociations visant à parvenir à une transition pacifique et la formation d'un organe transitoire ayant les pleins pouvoirs", a-t-il asséné.

La Coalition a, par deux fois, participé à des négociations, stériles, avec le pouvoir syrien.

Moscou, allié clé du président Bachar al-Assad, a tenté de relancer des pourparlers de paix prévoyant des rencontres entre des représentants du pouvoir et de l'opposition morcelée.

La Russie a ainsi invité 28 opposants à Moscou ce mois-ci, dont des membres de l'opposition de l'intérieur et des membres de la Coalition. Parmi eux Hadi al-Bahra, à qui M. Khoja a succédé lundi, et deux autres ex-chefs de la Coalition, Moaz al-Khatib et Abdel Basset Sida.

On ne sait pas encore si la Coalition va interdire à ses membres invités de se rendre à Moscou.

Il s'agit des premières déclarations de M. Khoja depuis son élection. Celle-ci souligne "le déclin de l'influence des Frères musulmans", qui appuyaient son rival, Nasr Hariri, a estimé un membre de la Coalition, Samir Nashar.

M. Hariri a recueilli 50 voix, contre 56 pour M. Khoja, a-t-il ajouté.

Khoja, premier turkmène élu à ce poste, a étudié la médecine en Turquie où il était le représentant de la Coalition.

Ankara soutenait cependant la candidature de son rival et candidat des Frères musulmans, M. Hariri.

La Coalition, souvent accusée d'être éloignée de la réalité du conflit syrien, est traversée par des conflits internes alimentés notamment par ses différents soutiens, en premier lieu le Qatar et l'Arabie saoudite, tous deux alliés à l'opposition syrienne, mais rivaux régionaux.