Les Etats-Unis doivent en outre prendre en compte les possibilités grandissantes de Pyongyang en matière de piratage informatique.
Au cours des deux prochaines années, les autorités nord-coréennes pourraient lancer plusieurs missiles balistiques et procéder à de nouveaux essais nucléaires, indique un rapport rédigé par un groupe d'experts indépendants du Center for Strategic and International Studies (CSIS) de Washington.
"A quoi l'administration (américaine) doit-elle s'attendre concernant la Corée du Nord au cours des deux années restantes de son mandat? Premièrement – et c'est une hypothèse tout à fait probable – Washington assistera à une nouvelle série de tests nucléaires et de tirs de missiles balistiques", estime l'analyste du CSIS et ex-consultant du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis Victor Cha.
Selon lui, ces tests pourraient être effectués aussi bien en réponse "au prochain exercice conjoint des forces armées américaines et sud-coréennes ou aux démarches du Conseil de sécurité de l'Onu concernant le respect des droits de l'homme en Corée du Nord" que "sans qu'aucune action hostile ne soit entreprise de la part de l'Occident".
Les Etats-Unis doivent en outre prendre en compte les possibilités grandissantes de Pyongyang en matière de piratage informatique.
"Les possibilités techniques de la Corée du Nord ont augmenté au point de permettre à cette dernière de passer de simples attaques DDoS à des opérations plus précises, plus complexes et bien organisées qui intègrent plusieurs niveaux de développement d'un système ou d'un réseau", affirme Victor Cha.
La Corée du Nord s'est proclamée puissance nucléaire en 2005 et a mené des tests nucléaires souterrains en 2006, en 2009 et en 2012 s'attirant des sanctions de l'Onu. Lancées en 2003 à Pékin, les négociations à six (Chine, deux Corées, Etats-Unis, Japon et Russie) sur le nucléaire nord-coréen ont été suspendues à la fin de 2008.
En novembre 2010, Pyongyang a officiellement confirmé l'élargissement de son programme nucléaire et précisé que plusieurs dizaines de milliers de centrifugeuses étaient en marche sur le site d'enrichissement d'uranium de Yongbyon.