23-11-2024 08:55 PM Jerusalem Timing

Yémen: des dizaines de morts dans un attentat à Sanaa

Yémen: des dizaines de morts dans un attentat à Sanaa

De nombreux Yéménites étaient rassemblés devant l’académie de police pour un concours de recrutement de policiers.

Au moins 20 personnes ont été tuées et 23 autres blessées dans un attentat à la voiture piégée mercredi devant l'académie de police dans le centre de Sanaa, a annoncé le gouverneur de la ville, Abdel Kader Hilal.

"Vingt personnes sont tombées en martyrs et au moins 23 autres ont été blessées dans un attentat terroriste commis à l'aide d'une voiture piégée à l'entrée de l'académie de police", a déclaré M. Hilal à l'agence officielle Saba.

Il a ajouté qu'il s'agissait d'un premier bilan de l'attentat dressé par le bureau du gouvernorat en charge de la santé publique.

L'attentat a visé des candidats venus s'inscrire à l'académie de police, a-t-il indiqué.

Un correspondant de l'AFP, arrivé sur place peu après l'attentat, a décrit des scènes d'horreur. Des morceaux de chair humaine jonchaient le trottoir mêlés à des débris de véhicules soufflés par la force de l'explosion.

L'attentat a été commis, selon le correspondant de l'AFP, à l'aide d'un minibus qui a fini en un amas de ferraille.

La bombe a été déclenchée à distance, selon un responsable des services de sécurité.

Auparavant, l'agence Saba avait fait état de dizaines de morts et de blessés, sans donner de bilan précis.

Le dernier attentat commis au Yémen a visé dimanche un rassemblement des Houthis à Dhamar, au sud de Sanaa, faisant quatre morts.

Un autre attentat visant la célébration de la naissance du prophète Mohammad (S) avait fait 49 morts le 1er janvier à Ibb, dans le centre du Yémen.

La plupart de ces attentats sont attribué aux takfristes d'AlQaida.

Par ailleurs, deux chefs tribaux et quatre membres de leur escorte ont été tués mardi dans une embuscade tendue par des hommes armés non-identifiés dans la région de Baïda, dans le centre du pays, selon Saba.

Le Congrès populaire général, parti de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, a affirmé dans un communiqué que ces chefs tribaux faisaient partie de ses dirigeants et condamné l'attaque.

Il a rendu les autorités responsables du relâchement des mesures de sécurité qui favorisent "les violences quasi-quotidiennes" dans le pays.