Le plus jeune des trois hommes recherchés se serait rendu à la police. Les suspects avaient été surveillés, selon Cazeneuve.

Un appel à témoins avec les photos des deux frères recherchés dans l'enquête sur l'attentat contre "Charlie Hebdo" a été diffusé, dans la nuit de mercredi à jeudi 8 janvier, par la police française, rapporte l'AFP.

Ces suspects serait Chérif et Said Kouachi, 32 et 34 ans, sont "susceptibles d'être armées et dangereuses", prévient la préfecture de police de Paris, précisant qu'ils "font l'objet de mandats de recherche".

"Toute personne détenant des informations" sur les suspects est invitée à joindre le numéro vert 0805 02 17 17, ajoute-t-elle.

Le plus jeune des deux frères - Chérif - a été condamné à trois ans de prison en 2008 pour avoir fréquenté une filière de recrutement takfiriste, dite filière irakienne du XIXe arrondissement, qui recrutait au début des années 2000 à Paris pour faire la guerre takfiriste en Irak.

Il s’apprêtait également à rejoindre les rangs des miliciens takfirites en Syrie. Ces derniers jouissaient au début de la crise en Syrie du soutien des Occidentaux, dont la France.

Selon la chaine panarabe AlMayadeen, le groupe takfiriste Daesh a revendiqué l’attaque de mercredi contre les locaux de Charlie Hebdo à Paris.

Un jeune se rend à la police

Par ailleurs, le plus jeune des trois hommes recherchés s'est rendu à la police de Charleville-Mézières vers 23 heures. Il serait âgé de 18 ans, serait SDF et lycéen en terminale à Charleville-Mézières.

Soupçonné par les autorités d'avoir aidé les deux tireurs, il s'est rendu "après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux". Il a été interpellé et placé en garde à vue.

Le président français François Hollande a décrété une "journée de deuil national" jeudi en France. 12 personnes ont été tuées mercredi et 11 autres blessés dans l’attaque contre Charlie Hebdo.

Les suspects avaient été surveillés, selon Cazeneuve

Les deux suspects de l'attaque des locaux du journal Charlie Hebdo avaient fait l'objet d'une surveillance mais aucun élément les concernant ne témoignait d'un passage à l'acte imminent, a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, sur Europe 1.

"Ces individus avaient fait l'objet de surveillance. Leur statut n'était pas judiciarisé (il n'y avait pas de procédure judiciaire en cours les visant). Il n'y avait pas d'élément les concernant témoignant de l'imminence d'un attentat", a expliqué M. Cazeneuve.

"Nous prenons 100% de précaution, mais (...) ce n'est pas le risque zéro", a ajouté le ministre au sujet de la prévention des attentats sur le territoire français.

"Nous sommes face à un risque exceptionnel qui peut conduire à d'autres manifestations de violence", a-t-il ainsi prévenu.