Christelle est une salarié, enfermée dans son entreprise à Dammartin-en-Goële. Elle raconte...
Une prise d'otage est en cours dans une entreprise de BTP de Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne. Il s'agirait des deux frères Kouachi suspectés d'être les auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo. Il y a une importante opération des forces de l'ordre arapporté le site internet de France Info qui a recueilli plusieurs témoignages de personnes sur place notamment dans les entreprises alentours.
La traque des frères Kouachi, soupçonnés d'avoir perpétré l'attentat à Charlie Hebdo, s'est déplacée vendredi matin de Picardie en Seine-et-Marne. Une prise d'otage était en cours dans les locaux d'une petite entreprise de BTP. Deux hommes pouvant correspondre au signalement des frères Kouachi retiendraient une ou plusieurs personnes sur ce site, situé au sein de la zone industrielle de Dammartin-en-Goële. France Info a recueilli plusieurs témoignages de personnes sur place notamment dans les entreprises alentours.
Christelle est une salarié, enfermée dans son entreprise à Dammartin-en-Goële. Elle raconte : "On est cloitrés, on a eu ordre de ne pas approcher les fenêtres et d'éteindre toutes les lumières. Il y a eu des échanges de feu il y a environ trois quarts d'heure, une voiture de gendarmerie est arrivée, ils sont sortis en courant. Depuis, ils ont tout cloitré, on a les hélicoptères qui sont là juste au-dessus. On a même, dans l'enceinte de l'entreprise, des forces qui sont armées. Et puis des gendarmes partout". "On doit être quelques centaines. Moi je suis dans les bureaux. On est un peu comme des lions en cage, on ne sait pas trop. Le téléphone sonne de partout, tout le monde s'inquiète. On fait attention".
Par ailleurs, le plan de vol des avions décollant et atterrissant à Paris-Charles de Gaulle était perturbé vendredi matin en raison de la proximité géographique de l'aéroport avec Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) où les deux suspects de l'attentat contre le journal Charlie Hebdo sont retranchés, a-t-on appris de sources aérorpotuaires.
"Par précaution, nous ne faisons plus atterrir pour le moment les avions sur le doublet de pistes Nord mais nous les faisons atterrir sur le doublet Sud. Les décollages sont en revanche maintenus depuis le doublet Nord, proche de Dammartin", a indiqué à l'AFP un porte-parole d'Aéroports de Paris (ADP).
La compagnie Air France a de son côté précisé que deux de ses avions avaient dû "procéder à des remises de gaz en raison de la présence d'hélicoptères de la gendarmerie nationale survolant en basse altitude la zone". "Il pourrait y avoir d'autres remises de gaz", a ajouté le porte-parole, ce qui pourrait occasionner quelques retards à l'atterrissage.
"Hier (jeudi) la présence d'hélicoptères survolant la région avait contraint quelques avions, à l'approche des pistes d'atterrissage, à procéder à des remises de gaz", a par ailleurs indiqué une autre source aéroportuaire.
Pour sa part, le Premier ministre français Manuel Valls a déclaré que la France était en guerre "contre le terrorisme, pas contre une religion", en estimant que de nouvelles mesures seraient "sans doute" nécessaires "pour répondre à la menace".
"Nous sommes dans une guerre contre le terrorisme. Nous ne sommes pas dans une guerre contre une religion, contre une civilisation", a déclaré M. Valls à l'occasion d'une réunion des préfets au ministère de l'Intérieur.