Les Jeunes Verts suisses ont déjà appelé leurs militants à une contre-manifestation le 16 février

Le mouvement anti-islam Pegida, du nom du mouvement allemand, est apparu en Suisse et a annoncé sur le réseau social Facebook une manifestation le 16 février prochain dans un lieu non dévoilé.
   
Il a été lancé vendredi, prenant le nom du mouvement allemand Pegida très actif dans la ville de Dresde, en ex-Allemagne de l'est.

Pegida Suisse avance masqué, son comité composé d'une douzaine de personnes, est anonyme et seul son "porte-parole" est nommément connu.
   
Il s'agit d'Ignaz Bearth, actuel président du Parti suisse de la démocratie directe (Die Direktdemokratische Partei Schweiz), un petit parti qui entretient des liens avec le Front National français, le mouvement de Marine Le Pen. Il était anciennement membre du Parti nationaliste suisse (PNOS), un mouvement d'extrême droite.
   
Sur sa page Facebook, qui ne comptait lundi que 3.394 inscrits, il présente son programme en 14 points. Il est notamment contre le port de la burka en Suisse et contre la visite d'imams dans les écoles.
   
Il reprend aussi des thèmes chers à l'UDC, le parti de la droite populiste, comme une mise en vigueur stricte de l'initiative contre l'immigration de masse votée par les Suisses en février dernier, le renvoi des criminels étrangers ou encore le refus des décisions de la Cour européenne des droits de l'homme.
   
Les Jeunes Verts suisses ont déjà appelé leurs militants à une contre-manifestation le 16 février. Le lieu du rassemblement de Pegida n'est pas encore connu.
   
La chancelière allemande Angela Merkel a condamné à plusieurs reprises les manifestations récurrentes du mouvement anti-islam allemand Pegida.
   
Ce mouvement devait tenter à nouveau de mobiliser lundi soir, notamment à Dresde où il avait réuni 18.000 personnes lundi dernier. Les organisateurs espèrent gonfler encore les rangs des manifestants en appelant à rendre hommage aux "victimes du terrorisme de Paris".