23-11-2024 02:45 AM Jerusalem Timing

L’Opep ne peut plus "protéger" le prix du baril, selon les Emirats

L’Opep ne peut plus

Le Brent avait fini lundi à Londres sous les 50 dollars pour la première fois depuis 2009.

L'Opep ne peut plus "protéger" le prix du baril de pétrole, en dégringolade depuis juin, a constaté mardi le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Suhaïl Mazroui.

S'adressant à un forum sur l'industrie pétrolière à Abou Dhabi, le ministre a également estimé nécessaire que la production de pétrole de schiste, qui pousse les prix du brut à la baisse, soit maîtrisée.

"On ne peut plus continuer à protéger un certain (niveau des prix)", a déclaré le ministre en parlant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont font partie les Emirats arabes unis.

"Nous avons connu une surproduction, venant essentiellement du pétrole de schiste, et cela doit être corrigé", a-t-il ajouté.

Le ministre s'adressait à un forum pétrolier d'une journée appelé Gulf Intelligence UAE Energy Forum.

Le pétrole cédait encore du terrain mardi en Asie, frôlant des plus bas depuis six ans en raison d'une offre surabondante mais se maintenant au-dessus du seuil des 45 dollars le baril.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février perdait 71 cents, à 45,36 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance abandonnait 70 cents à 46,73 dollars.

Le Brent avait fini lundi à Londres sous les 50 dollars pour la première fois depuis 2009 et les analystes prédisent un passage sous les 40 dollars dans les prochains mois.

Le prix du baril était en recul depuis juin et la baisse s'est accélérée après une décision de l'Opep de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils.

M. Mazroui a déclaré que son pays était "inquiet" du manque d'équilibre entre l'offre et la demande sur le marché pétrolier mais "ne peut pas en être le seul responsable".

Il faisait allusion à l'augmentation de la production des pays pétroliers non membres du cartel.

Le ministre émirati a souhaité une rationalisation  de la production des pays non membres de l'Opep, en insistant sur le fait que le niveau actuel des prix ne pouvait être maintenu.

"Nous disons au marché et aux autres producteurs d'être rationnels, de suivre l'Opep et d'agir pour une croissance du marché", a-t-il déclaré.