24-11-2024 07:47 AM Jerusalem Timing

Les Bahreïnis remercient Sayed Nasrallah

Les Bahreïnis remercient Sayed Nasrallah

Un opposant condamné à six mois de prison pour un tweet.

Les Bahreïnis ont lancé lundi sur Twitter le Hashtag # Merci Nasrallah en hommage aux positions du secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, en faveur de leur mouvement populaire pacifique réprimé par le sang.

Les Bahreïnis se sont précipités lundi soir sur les réseaux sociaux pour poster différentes expressions de remerciement à Sayed Nasrallah qui a appelé au soutien de leur mouvement, faisant l’objet d’un black out médiatique et d’un mutisme international.   

Cité par le site AlManar, Hussein Akraf, un des chanteurs islamiques a écrit: « malgré toutes nos douleurs, ton cœur portant les chagrins de notre nation arabo-islamique souffre beaucoup plus. Excusez-nous ».

Yahia al-Hadid, un des militants bahreinis a posté une lettre de remerciement au nom du peuple bahreïni.

« Vos positions soutenant notre révolution, et votre cœur tendre est une source de fierté à chaque bahreïni libre…Le Hezbollah n’a n'a pas hésité dès le début à s’aligner en faveur de nos revendications réclamant justice, liberté et dignité.

D’autres bahreïnis ont choisi de remercier les positions de Sayed Nasrallah en postant sur YouTube un chant faisant son éloge.

 

Un opposant condamné à six mois de prison pour un tweet

 

Entre-temps, le régime poursuit sa répression à l’encontre des dirigeants de l’opposition. Mardi, un membre du principal groupe de l'opposition bahreïnie a été condamné à six mois de prison pour avoir publié un tweet dénonçant le versement de pots-de-vins lors des élections de novembre.

Jamil Kazem, ancien député et président du conseil consultatif du groupe Al-Wefaq, avait reproché au gouvernement d'avoir versé de l'argent pour encourager des candidatures lors des élections législatives, selon les médias locaux.

Al-Wefaq, qui a fait l'objet fin octobre d'une interdiction d'activités pour une durée de trois mois, a qualifié la condamnation de M. Kazem de "vengeance politique".

Peu après cette décision, M.Kazem a précisé que ce jugement s’oppose aux propos du président du conseil supérieur de la justice qui avait promis qu’il n’y aura pas de jugement contre ceux qui ont évoqué le versement des pots-de-vin lors des législatives.

Cité par le site d’AlWefaq, M.Kazem a condamné une politique de deux poids deux mesures s’en prenant aux opposants, tout en ignorant toutes les preuves présentées sur l’argent politique. Alors qu’ils n’ont pas jugé les personnalités pro-régime qui se sont plaints des pots-de-vin versés lors des législatives.  

En réaction Al-Wefaq souligne également que M. Kazem avait représenté l'opposition au sein du dialogue national, entamé en juillet 2011 mais qui n'a jusqu'alors abouti à aucun résultat tangible.

Sa condamnation à six mois de prison ferme, assortie d'une amende de 500 dinars, montre que "le régime ne croit pas au dialogue mais en des procédures arbitraires dirigées contre tous ceux qui ne partagent pas ses opinions", ajoute encore le communiqué cité par l’AFP.

Cette décision intervient alors que le chef d'Al-Wefaq, Ali Salmane, qui dirige une opposition purement pacifique réclamant des réformes politiques se trouve toujours en détention après avoir été arrêté fin décembre. Le régime l’a accusé d' « incitation à un changement de régime ».