De nos jours, l’hégémonie d’un Etat ne constitue plus le fondement des relations internationales.
Les relations internationales actuelles sont structurées de telle sorte que l'hégémonie d'un unique Etat empêche la stabilité de l'ordre mondial, constate la revue en ligne Diplomat.
Or, les responsables politiques américains refusent obstinément de reconnaître ce fait.
"Force est de constater que Washington s'accroche à son illusion de supériorité. Le sentiment d'exclusivité constitue visiblement la cause principale du déclin de l'influence internationale des Etats-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale. Persuadés à tort que la stabilité internationale a besoin de l'hégémonie américaine, Washington a adopté la stratégie qui consiste à imposer le libéralisme. Cette stratégie a fini par porter un grave préjudice aussi bien à l'économie américaine qu'à l'image du libéralisme dans le monde", indique le Diplomat.
Le problème réside dans le fait que les élites américaines ne se sont pas forgé un concept d'hégémonie adéquat, affirme la revue. L'ordre mondial peut parfaitement exister sans la suprématie des Etats-Unis, de la Chine ou de toute autre superpuissance.
De nos jours, l'hégémonie d'un Etat ne constitue plus le fondement des relations internationales. L'intensification des tendances nationalistes, la prolifération des armes nucléaires et l'interdépendance grandissante des Etats modifient le contenu des rapports entre les acteurs géopolitiques. Les dirigeants chinois ont bien compris cette tendance et - à en croire leurs déclarations - n'ont pas l'intention d'aspirer à la suprématie mondiale.
"La Chine n'a pas d'ambitions démesurées. Même si la grande stratégie de Pékin vise à réaliser le «rêve chinois», rêve qui consiste à retrouver sa puissance d'autrefois, cela ne signifie pas que la Chine souhaite imposer son hégémonie en Asie", conclut le Diplomat.