Le Venezuela fait partie des pays les plus touchés par l’effondrement des cours.
L'effondrement des cours pétroliers a affecté aussi bien la Russie que d'autres pays exportateurs de pétrole, écrit vendredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Le Venezuela, qui dépend encore plus du prix du baril que la Russie, est l'un des plus touchés.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a donc entamé une tournée pétrolière mondiale à travers les capitales des principaux pays exportateurs de pétrole: il était hier à Moscou pour s'entretenir avec le président russe Vladimir Poutine. Malgré tout, les experts ne voient aucune possibilité de faire remonter les cours pétroliers dans la mesure où la production augmente aux USA.
La semaine dernière, le président vénézuélien a visité plusieurs pays membres de l'Opep pour tenter de stopper la chute du prix du baril. Le Guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, partage la préoccupation de Nicolas Maduro. Ce dernier s'est ensuite entretenu avec les autorités saoudiennes qui, selon le ministre vénézuélien de l’Économie et des Finances Rodolfo Marco Torres, ont accepté de coopérer sur les questions pétrolières.
Le Venezuela fait partie des pays les plus touchés par l'effondrement des cours. "Caracas exporte près d'1,2 million de barils par jour. Selon les tarifs actuels, cela représente moins de 20 milliards de dollars chaque année, tandis qu'il y a deux ans les exportations pétrolières rapportaient au pays près de 77 milliards de dollars", rapporte le quotidien Financial Times.
D'autant que le Venezuela, dont l'équilibre budgétaire est tenu quand le baril est supérieur à 100 dollars et dont les recettes dépendent en majorité des exportations pétrolières, éprouve toujours une pénurie de certains biens de consommation comme le lait, le sucres et les médicaments.
Le Venezuela affiche également la plus forte inflation parmi les pays latino-américains, qui dépasse déjà 50% selon la presse. De facto, le Venezuela est au seuil d'un défaut, comme en témoigne l'abaissement par l'agence Moody's de sa notation à Caa3. La situation économique désastreuse du pays a déjà provoqué des émeutes et des manifestations.
La Russie ne connaît pas encore de telles turbulences mais la situation pourrait s'aggraver.
Par exemple, le parti communiste a organisé hier à Novossibirsk des manifestations exigeant la démission du gouvernement et de la direction de la Banque centrale, rapporte l'agence Interfax. Un tel mouvement pourrait s'étendre à travers le pays.