25-11-2024 04:58 AM Jerusalem Timing

Damas, de nouveau dans la ligne de mire des miliciens, pas du tout inquiète!

Damas, de nouveau dans la ligne de mire des miliciens, pas du tout inquiète!

Les autorités syriennes misent sur l’exacerbation de la colère des gens. Les milices se persécutent. 15 jeunes syriens exécutés.

Une attaque contre Damas serait en train de se préparer à partir du sud et plus précisément du quartier Hajar Assouad , situé dans le prolongement du camp palestinien de Yarmouk, au sud de la capitale.

Cette éventualité est corroborée par le retrait de la localité de Beit Saham, des miliciens de la branche d’Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra et qui s’est faite plus vite que prévue. Alors qu’ils auraient dû l’évacuer en trois étapes, ils l’ont fait en une seule, rapidement, et l’ont abandonnée aux  miliciens qui ont fait défection de la milice financée par l’Arabie saoudite le front Islamique (FI).

Là où ils se rendent, en l’occurrence Hajar Assouad est contrôlé par la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat Islamique-EI). Ce qui laisse penser que les deux anciens frères d’armes, émanations d’Al-Qaïda et promus  en frères ennemis vont soit s’allier ensemble, pour attaquer le sud de la capitale. Il se peut aussi que les miliciens du Nosra aient fait défection de leur milice pour rejoigndre les rangs de Daesh.

Cette alliance n’est pas sans inquiéter une autre milice, l’Armée syrienne libre (ASL) qui craint qu’elle ne se fasse à ses frais et de finir par être délogé de ce camp (photo à droite datant du 7 janvier) .

 

La colère en hausse repousse le terrorisme

Mais les forces régulières et les autorités syriennes ne semblent pas inquiétées pour autant.

Alors que dans la localité de Beit Saham qui a été évacuée par le Nosra, les miliciens ont entamé la réconciliation avec l’armée syrienne régulière et des rations alimentaires ont pu y être acheminées, (3.000 rations alimentaires, et 4.000 rations de pains, pour alimenter 15.000 familles), avec l’aide du Croissant rouge syrien et de la Croix rouge, dans la banlieue sud de Damas, la colère contre les milices terroristes ne cesse de monter.

Selon le correspondant du journal al-Akhbar, citant une source militaire syrienne, l’hégémonie des groupuscules terroristes au sud de la capitale continue de s’étioler.

«En dépit de leurs tentatives d’unifier leurs forces et leurs actes criminels, la montée de l’exaspération des gens à leur encontre se montre. Elle a déjà fait ses preuves pour contraindre le terrorisme à se replier », explique cette source. D’autant que « l’armée (gouvernementale) ouvre de larges pans pour la réconciliation nationale », explique cette source sous le couvert de l’anonymat.

Les miliciens ne sont sortis de Beit Saham qu'à la demande des habitants qui ont effectué des manifestations à propulsion pour les pousser à se retirer.
 

«La réconciliation se fait seulement avec les innocents qui ont été leurrés et non avec le Nosra et Cie... Raison pour laquelle l’armée s’acharne pour débarrasser les gens de ces terroristes », constate cette source.

Ghouta orientale : 17 recherchés daeshistes mis à prix

Justement, dans la Ghouta orientale, et dans le cadre du conflit fratricide qui oppose le Nosra à Daesh, c’est sur les habitants qu’il se répercute.
Ils sont sous le coup de devenir des cibles à abattre, par le front al-Nosra, aux cas où ils hébergent des membres du groupuscule de Baghdadi, ou si leurs fils ne quittent par les rangs de Daesh.

En même temps, le FI (qui constitue une force primordiale dans la Ghouta) a établi une liste de 17 recherchés daeshistes, avec une mise à prix. Elle contient selon al-Hadath-News Abou Anas al-Iraki, l’un des dirigeants les plus importants dans cette région, en plus de son assistant Abou Bakr al-Omari , Abou Moussaab al-Koweiti, et autres...

Il est question ce samedi dans la Ghouta orientale, selon al-Manar, de plus de 1.000 personnes, des miliciens et des civils, qui ont évacué ses deux localités Midéa et Hoch-alFarat, dans le cadre d'une réconciliation en fonction de laquelle les miliciens se sont rendus et les habitants ont été hébergés par l'armée syrienne et des assitances alimentaires leur ont été fournies.

Liquidations et contre liquidations entre milices

Au nord d’Alep, ce face-à-face prend la forme de liquidations réciproques des dirigeants.
Selon le site libanais d'information, al-Hadath New, un juge religieux du Nosra, Abou Choueb al-Masri (de nationalité égyptienne) a été tué dans la localité d’Azzaz proche de la frontière avec la Turquie. Ayant fait défection de Daesh  depuis 5 mois, il peut très bien avoir été tué par cette dernière.
Dans la province de Deir Ezzor, c’est un chef de l’ASL, Khaled Saleh Adawla qui a été abattu par l’EI.

Deir Ezzor : Exécution de 15 jeunes syriens

Toujours à Deir Ezzor, Daesh a exécuté 15 jeunes syriens originaires de plusieurs régions, pour avoir combattu le groupuscule.

Selon l’instance de l’opposition pro occidentale l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH) qui siège à Londres, après ces exécutions, Daesh ont interdit aux proches des 15 victimes de les enterrer, au motif qu’ils doivent rester crucifiés sur les places publiques pendant trois jours. Certains des victimes sont proches de la tribu des Chaitate qui a perdu des centaines de combattants dans sa lutte effrénée contre Daesh à Deir Ezzor.