Une délégation du TSL a remis au procureur libanais l’acte d’accusation dans l’assassinat du dirigeant Rafic Hariri en 2005.
Une délégation du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) s'est rendu au palais de la justice mercredi pour remettre au procureur libanais l'acte d'accusation dans l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri en 2005.
Les journalistes ont été interdits d'accès au palais de la justice, seul un d'entre eux y a été permis.
Le texte de l'acte d'accusation est composé de 136 pages et comprend 4 mandats d'arrêts. Selon les chaines de télévision libanaises, les quatres personnes seraient proches ou des responsables du Hezbollah.
Parmi les quatre personnes concernées par les mandats d’arrêts :
-Mostapha Badredine, né en 1961, il est le beau-frère du dirigeant de la résistance le martyr Hajj Imad Moghniyé. Badreddine est membre du conseil de la consultation au Hezbollah.
-Salim Jamil elAyyash, né en 1963, originaire de Harouf (Sud Liban), un bénévole à la défense civile. Selon le texte du mandat d’arrêt, il est l’un des cadres du Hezbollah, et possède la nationalité américaine. Son nom a été cité dans le journal allemand Der Speigel.
Immédiatement après l'annonce de cette information, et au moment de la tenue de la réunion entre la délégation du TSL et Mirza, les médias proches des forces du 14 mars ont commencé à publier des détails sur la teneur du texte de l'acte d'accusation. Certains médias sont allés jusqu'à nommer les personnalités concernées par les mandats d'arrêts, démontrant une fois de plus que l'acte d'accusation se trouve dans les mains des forces du 14 mars avant qu'il ne soit officiellement annoncé.
La publication de l'acte d'accusation est survenue juste une semaine après la formation du gouvernement libanais. Des analystes politiques libanais y voient une forme de pression sur le nouveau Premier ministre, qui, à la surprise des forces du 14 mars et de la communauté internationale, a réussi à former le gouvernement.