Dans le Golan syrien, Israël recrute des miliciens collaborateurs, et le Hezbollah des habitants résistants.
Comment les combattants du Hezbollah ont-ils été tués ? Qui a aidé les Israéliens dans leur crime ? Que se passe-t-il dans cette région hautement stratégique?
De nombreuses questions fourmillent au lendemain du raid israélien dans lequel 6 combattants du Hezbollah sont tombés en martyre à Quneitra, dans le Golan syrien.
Ce qui est certes sûr et certain c’est que l’attaque consistait en deux tirs de missiles en provenance d’un hélicoptère israélien en direction de la localité de Mazraat al-Amal.
Or, il n’est pas clair si les combattants se trouvaient à bord d’un convoi de véhicules lorsqu’ils ont essuyé ces tirs mortels, ou dans une maison, lors du bombardement.
Sachant que depuis l’éclatement de la crise syrienne, cette région du Golan syrien, aux confins avec le Golan occupé par Israël depuis 1967, se trouve sous haute supervision de l’ennemi sioniste et l’ingérence israélienne y est des plus flagrantes.
En plus de la surveillance électronique, via les drones entre autre, Israël devrait disposer d’un réseau de collaborateurs locaux qui lui fournissent les informations dont il a besoin sur le terrain.
Ceux-ci ont été recrutés dans les rangs des milices sur place qui ont joui de l’assistance israélienne dans leur guerre contre le pouvoir syrien et l’armée régulière.
Il s'agit surtout de la branche militaire d’Al-Qaïda le front al-Nosra, qui y est la plus influente, sans oublier la Brigade des martyrs de Yarmouk.
Il est bien connu que les Israéliens ont apporté aux miliciens d'al-Qaïda une aide hospitalière, financière voire militaire, grâce à laquelle ils ont pu déloger l’armée syrienne de certaines positions.
Selon le journal libanais al-Akhbar, le soutien israélien ne se limite pas à l’aide hospitalière ou financière. Elle est militaire par excellence. Ce sont les israéliens qui ont aidé les miliciens à s’emparer des positions de l’armée syrienne d’une façon méthodique : à commencer par les collines orientales et occidentales d’Al-Homr, dans le secteur central du Quneitra et dans les villages Hamidiyyeh et Kahtaniyyeh jusqu’à la colline stratégique d’al-Harat.
Al-Akhbar assure que la totalité des équipements de la position militaire syrienne qui se trouvaient dans cette colline ont été entièrement transférés, en plein jour, par le front al-Nosra en Israël, en passant par le passage frontalier de Quneitra.
Certains chefs sont équipés de numéros de téléphones portables israéliens, à l’instar du commandant du bataillon des martyrs de Yarmouk , Mohammad al-Baridi , et le chef du Nosra à Quneitra, Abou al-Dardara.
Même le correspondant de la chaine de télévision de l‘opposition Orient en possède un, à travers lequel il rentre en contact avec l’officier israélien des services de renseignements militaires israéliens.
Parfois, l’aide israélienne à ces rebelles s’illustrait par une ingérence directe de sa part. Il y a quelques mois, Israël qui a abattu un avion militaire syrien qui bombardait les positions rebelles. À partir des deux positions Tal al-Faras et Tal Aboul-Nada dans le Golan Occupé, ses avions et son artillerie sont plusieurs fois intervenus pour bombarder les endroits à partir desquels l’armée syrienne pilonnait les positions des miliciens, dont la base de la birgade-90 dans la région al-Kom.
Néanmoins, les miliciens échouent depuis plusieurs mois dans leurs tentatives effrénées de s’emparer des localités de Khan Arnaba et de Baas, et ce malgré l’aide israélienne.
Selon les informations des services de renseignements syriens, libanais et ceux du Hezbollah, rapportés par al-Akhbar, les services sécuritaires israéliennes s’attellent pour mettre au point des listes sécuritaires et créer des réseaux de collaborateurs dans les rangs des milices armées, à l’instar de l’unité 504 (qui avait œuvré au sud du Liban à partir de la deuxième moitié des années 70 et jusqu’en l’an 2000, annee de la liberation).
Ce sont les blessés qui ont été hospitalisés chez eux, à l’hopital Safad et dans les hopitaux-dispensaires installés près de la frontière, qui sont ciblés. Motivés par un sentiment de reconnaissance pour les Israéliens pour leur avoir sauvé la vie, ils sont plus dociles et maléables.
Selon une source de l’armée syrienne, citée par le site d’information al-Hadath News, c’est surtout la milice « brigade des deux honorables Haramayne » (les deux lieux saints en Arabie : la Kaaba à La Mecque et le mausolée du prophète Mohammad (p) à Medine), dirigée par un officier déserteur de l’armée syrienne, Charif Saffouri, qui serait la plus impliquée dans la collaboration avec l’ennemi sioniste.
En échange, ce n’est pas un secret de coccinelle que les services de sécurité syriens et le Hezbollah s’attellent de leur côté pour former, à partir des habitants du Golan syrien, une force bien entrainée et équipée capable de défendre ces régions.
Il est également question d’une force spéciale chargée de lancer des opérations de résistance contre les positions israéliennes dans le Golan occupé et la montagne al-Cheikh (Mont Haramoune) .
Dans ces préparatifs, le versant libanais de cette montage, n’est en aucun cas épargné.
En même temps que le Golan syrien, Hasbayya et Chebaa surtout, devraient être eux aussi mis sur le pied de guerre contre l’ennemi sioniste.