Depuis la prise de cette région, les milices leurs ont fait croire que le président syrien a été renversé.
Plus de 4.000 syriens de la Ghouta orientale, contrôlée par la milice pro saoudienne du Jaïch al-Islam (JI) commandée par Zahrane Allouche l’ont quittée ces deux derniers jours et se sont rendus vers les quartiers loyalistes, et plus précisément dans la banlieue de Qadsiyya.
Selon une source officielle, citée par l’agence officielle Sana, ces personnes ont été évacuées à deux étapes de cette région située à l’est de la capitale syrienne.
La première vague qui a eu lieu Samedi, était à hauteur de 1687 Syriens, dont 824 enfants, 494 femmes. Celle de dimanche, le chiffre exact de ces personnes évacuées s’est élevé à 2112, dont 1094 enfants 639 femmes et quelques 350 miliciens qui se sont rendus à l’armée syrienne.
Selon des medias, ces miliciens appartenaient à la milice de jaïch al-Oumma (JO) laquelle a été dernièrement persécutée par le JI, après avoir été longtemps en coalition avec elle dans le cadre du Front islamique.
Il est également question ces derniers jours selon le journal libanais al-Akhbar de l’évasion de 40 miliciens de ce groupuscule d’une prison du FI dans la ville de Douma.
Toujours selon al-Akhbar qui a recueilli les témoignages des évacués, les miliciens de JI ont essayé d’empêcher les habitants de fuir.
A leur arrivée au barrage de l'armee syrienne, ils étaient dans une situation lamentable.
Interrogés sur les raisons pour lesquelles ils ont décidé de s’évader, tous sans exception ont assuré avoir fui la faim. Sachant que les partisans du JI se sont monopolisé les denrées alimentaires, ce qui a provoqué une hausse vertigineuse des prix. Les évacués ont exprimé leur grande colère contre les « richards qui soutiennent le Jaïch al-islam alors qu’eux mourraient de faim ».
La Ghouta orientale se trouve sous un blocus depuis plusieurs mois pour amener les miliciens à capituler.
L’une de femmes a indiqué avoir divorcé de son époux pour sortir, refusant de révéler son travail.
Un enfant de 9 ans raconte ne pas avoir mangé de plats cuisinés depuis plus d’un an, et sans viande.
A leur arrivée au barrage de l’armée syrienne régulière, des rations alimentaires attendaient les personnes évacuées.
Durant ces années de crise syrienne, les enfants étaient privés d’enseignement. «Nous appelions nos professeurs les cheikhs et il n’y avait plus d’école », rapporte un garçon de 13 ans.
Un autre garçon de 8 ans indique ne plus avoir fréquenté d’école « depuis que le président est parti ».
Depuis que la Ghouta orientale a été occupée par les milices, dont la JI, elles ont fait croire aux habitants que le président syrien Bachar al-Assad a été renversé.