Le Japon ne pliera pas face au terrorisme, a réagi Tokyo.
Le groupuscule takfiriste Daesh (Etat islamique-EI) a menacé mardi dans une nouvelle vidéo de tuer deux otages japonais qu'il affirme détenir et réclamé une rançon de 200 millions de dollars au gouvernement nippon.
Dans cette vidéo diffusée sur des sites takfiristes et dont l'authenticité n'a pu être établie dans l'immédiat, le groupe qui contrôle des territoires en Irak et en Syrie menace de "tuer dans les 72 heures les deux otages" et "réclame au gouvernement japonais de payer 200 millions de dollars pour sauver leur vie".
C'est la première fois que Daesh annonce détenir des otages japonais. Elle les a identifiés comme Haruna Yukawa et Kenji Goto Jogo.
Dans cette vidéo, un homme habillé en uniforme takfiriste noir, tenant un couteau, parle en anglais devant une caméra en se tenant au milieu de deux otages habillés d'une tenue orange.
Daesh a déjà annoncé l'exécution de quatre otages occidentaux dont les journalistes américains James foley et Steven Sottloff.
Un responsable du ministère japonais des Affaires étrangères a indiqué que Tokyo suivait l'affaire et évaluait la situation.
Le Japon ne pliera pas face au terrorisme
En réaction, le gouvernement japonais a affirmé mardi qu'il ne céderait pas face au terrorisme.
"La position de notre pays de combattre le terrorisme sans plier demeure inchangée", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, lors d'un point de presse.
"Nous sommes en train de vérifier cette vidéo qui contient des menaces de mort sur deux hommes présentés comme des ressortissants japonais", a précisé M. Suga.
"Prendre des personnes en otage est impardonnable", a-t-il ajouté, affirmant que "le gouvernement est déterminé à faire tout son possible pour que les Japonais soient relâchés le plus vite possible" si ces faits sont confirmés.
Le Premier ministre nippon Shinzo Abe, qui est actuellement en tournée au Moyen-Orient, va annuler une partie de ses engagements, a indiqué M. Suga, mais le sommet prévu avec le président palestinien Mahmoud Abbas aura bien lieu.
"Le Premier ministre va demander une coopération sur cette affaire" lors de cette rencontre, a-t-il précisé.
Un vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Yasuhide Nakayama, doit être dépêché en Jordanie pour donner les instructions requises sur place, a aussi annoncé le porte-parole du gouvernement nippon.