Israël ne reconnaît pas cette organisation.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a annoncé qu'avec l'aide de ses alliés, son « pays » chercherait à faire dissoudre la Cour pénale internationale de La Haye (CPI), écrit mardi le quotidien Novye Izvestia.
Les Israéliens sont indignés par la décision de cette dernière d'entamer une "analyse préliminaire de la situation en Palestine". Cette analyse pourrait déboucher sur des accusations de crimes de guerre envers les dirigeants israéliens.
Le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déposé à la CPI une plainte contre Israël. D'après sa requête, il est nécessaire d'enquêter sur les activités des militaires et des politiciens israéliens au cours des affrontements entre les factions palestiniennes et l'armée israélienne dans la bande de Gaza l'été dernier.
Avigdor Lieberman a ensuite déclaré qu'Israël pourrait "prôner la dissolution de la CPI en tant qu'institution ne justifiant pas son statut". Israël souligne que jusqu'à maintenant, la CPI ne s'est penchée que sur les crimes commis par plusieurs régimes et mouvements d'opposition en Afrique. Ni la guerre civile en Syrie, ni les crimes de l’État islamique (Daesh : ndlr), ni les opérations militaires d'Ankara contre les Kurdes depuis des décennies, ni le conflit en Ukraine, ni d'autres ne l'ont intéressée. Israël est aujourd'hui le premier État du club occidental dont la CPI demande à ce que ses représentants comparaissent sur le banc des accusés.
La Haye a ouvert une enquête préliminaire sur les éventuels crimes de guerre commis à Gaza. "C'est une première démarche officielle qui pourrait aboutir à des accusations contre des dirigeants sur place et en Israël", a déclaré la Cour.
"Plus de deux mille personnes ont été tuées à Gaza, dont un tiers sont des civils... Les attaques israéliennes ont rasé plusieurs quartiers", a déclaré Ahmed Bakaï, observateur palestinien, qui estime que la plainte déposée à la CPI par Mahmoud Abbas est parfaitement justifiée.
Dans le même temps, Israël considère que les requêtes déposées auprès de l'Onu, qui plus est à la CPI, n'amélioreront en rien la situation des arabes palestiniens et ne les fera pas avancer vers l'indépendance. Cette cour a été fondée en 2002 sur la base du Statut de Rome. Elle a pour fonction de poursuivre des individus responsables de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Le Statut de Rome inclut également le paragraphe 49 de la Convention de Genève, interdisant à un État occupant le territoire d'un autre de coloniser ce territoire.
Il est à noter que la juridiction de la CPI s'étend uniquement sur les crimes commis soit sur le territoire des pays qui ont ratifié le Statut de Rome, soit par les citoyens de ces pays. Il est à noter que ni les USA, ni la Russie, ni la Chine, ni l'Inde n'en font partie. Israël ne comptait pas non plus sur l'objectivité de la CPI et ne reconnaît tout simplement pas cette organisation. L'Autorité palestinienne, elle, a signé mais n'a pas ratifié le Statut de Rome.
Source: Ria Novosti