Obama dénonce la résurgence de l’antisémitisme, les stéréotypes sur les Musulmans.
Le président des Etats-Unis Barack Obama a prévenu mardi le Congrès, contrôlé par les républicains, que de nouvelles sanctions contre l'Iran ruineraient les chances de sceller un accord diplomatique international sur le programme nucléaire de Téhéran.
Dans son discours sur l'état de l'Union, le président a de nouveau brandi la menace de son droit de veto si des élus du Sénat et de la Chambre des représentants lui soumettaient une loi sur un nouveau train de sanctions.
"L'adoption de nouvelles sanctions par le Congrès signifierait l'échec de la diplomatie", a déclaré M. Obama alors que son gouvernement négocie au sein du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et Allemagne) avec l'Iran pour trouver un règlement sur le programme nucléaire de la République islamique.
"Jusqu'au printemps, nous avons la chance de pouvoir négocier un accord complet qui empêche que l'Iran ait une arme nucléaire, qui sécurise l'Amérique et ses alliés, y compris Israël, tout en évitant un nouveau conflit au Moyen-Orient", a argumenté le président américain pour convaincre les républicains.
Toutefois, a prévenu M. Obama, "il n'y a aucune assurance que les négociations soient couronnées de succès et je garde toutes les options sur la table pour empêcher un Iran nucléaire", en allusion à une hypothétique agression militaire de Washington contre Téhéran.
Mais "j'opposerai mon droit de veto contre toute nouvelle loi de sanctions", a mis en garde le président, comme il l'avait déjà fait vendredi lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre britannique David Cameron.
Le dernier cycle d'entretiens le 18 janvier à Genève sur le nucléaire iranien entre les 5+1 et Téhéran a été "sérieux et utile" et il a été convenu de se retrouver début février.
Après un accord intérimaire en novembre 2013, les parties ont raté par deux fois les échéances qu'elles s'étaient fixées pour boucler un accord complet. La nouvelle date butoir est fixée au 1er juillet, avec l'espoir d'un accord politique dans les grandes lignes en mars.
L'Iran cherche notamment à obtenir en contrepartie d'un accord garantissant la nature pacifique de son programme nucléaire la levée des sanctions économiques. Téhéran assure n'être intéressé que par l'énergie nucléaire civile.
Sur un autre plan, Obama a dénoncé mardi la "résurgence déplorable" de l'antisémitisme dans "certaines parties du monde" et a condamné les "stéréotypes" sur les musulmans.
Il a également promis la victoire des Etats-Unis et de leurs alliés contre le groupe takfiriste Daesh (EI) en Syrie et en Irak, renouvelant sa demande d'un feu vert parlementaire pour l'usage de la force contre ce groupuscule takfiriste.
Avec AFP