Siégant à Strasbourg, cette organisation paneuropéenne distincte de l’Union européenne rassemble aussi bien les 28 Etats de l’UE que la Russie, l’Azerbaïdjan ou la Turquie.
Le Conseil de l'Europe travaille à une modernisation de son arsenal antiterroriste, en réaction aux attentats en France, qui devrait permettre notamment de renforcer la lutte européenne contre les réseaux d'entraînement à la guerre takfiriste à l'étranger, a-t-on appris mardi de sources diplomatiques.
Parmi les propositions que doit faire le secrétaire général de l'organisation paneuropéenne, Thorbjoern Jagland, au Comité des ministres des 47 pays membres du Conseil de l'Europe, figure également l'étude de la "faisabilité d'un nouveau protocole à la convention européenne sur la déchéance de la nationalité en cas de commission d'actes terroristes et de participation à des mouvements terroristes", a précisé à l'AFP le porte-parole de M. Jagland, Daniel Höltgen.
M. Jagland propose aussi d'achever l'élaboration d'un protocole additionnel à la convention européenne pour la prévention du terrorisme, par lequel les signataires s'engagent à adopter des lois réprimant le recrutement, l'entraînement, ou l'intention de suivre des entraînements "à des fins de terrorisme", ainsi que l'organisation et le financement de telles filières.
Le secrétaire général du Conseil de l'Europe propose également de réunir les ministres de l'Education de toute l'Europe pour une "conférence extraordinaire", qui pourrait avoir lieu fin février, pour faire le point sur "l'apprentissage de la citoyenneté démocratique" et le "dialogue interculturel".
Parmi ses autres suggestions figure la rédaction de lignes directrices sur les moyens de prévenir la "radicalisation dans les prisons".
Ces propositions doivent être présentées mercredi par M. Jagland au Comité des ministres du Conseil de l'Europe. Il s'agit "d'apporter une réponse européenne à un phénomène global", a précisé son porte-parole, Daniel Höltgen.
A travers ses conventions, qui ont valeur juridique contraignante, le Conseil de l'Europe vise à harmoniser les législations de ses 47 Etats membres.
Siégant à Strasbourg, cette organisation paneuropéenne distincte de l'Union européenne rassemble aussi bien les 28 Etats de l'UE que la Russie, l'Azerbaïdjan ou la Turquie.
Avec AFP