26-11-2024 06:49 AM Jerusalem Timing

Une dizaine d’ex-militaires français rejoignent les takfiristes en Irak et Syrie

Une dizaine d’ex-militaires français rejoignent les takfiristes en Irak et Syrie

Certains d’entre eux sont issus des forces spéciales et de la Légion étrangère.

Une dizaine d'anciens militaires français, dont certains issus des forces spéciales et de la Légion étrangère, ont rejoint les rangs des takfiristes en Irak et en Syrie sous différentes bannières, ont affirmé mercredi la radio RFI et le quotidien L'Opinion, cité par l'AFP.

Interrogé sur ces informations, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a apporté une confirmation partielle.

"Les cas d'anciens militaires tentés par une aventure takfiriste sont d'une extrême rareté", a-t-il dit lors d'une conférence de presse portant sur les nouvelles mesures antiterroristes prises par le gouvernement français.

"La DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense) va renforcer sa vigilance et les moyens affectés à la DPSD vont être augmentés", a-t-il ajouté.

La plupart de ces anciens militaires combattent dans les rangs du groupe Daesh (EI), croit savoir RFI.

L'un d'eux commande un groupe d'une dizaine de Français qu'il a formés au combat dans la région de Deir Ezzor (nord-est de la Syrie), selon la radio.

"D'autres sont experts en explosifs (...) Il s'agit de jeunes d'une vingtaine d'années, certains convertis, d'autres issus de culture arabo-musulmane", indique également RFI sur son site internet.

Selon L'Opinion, l'un d'eux a servi au 1er Régiment de parachitustes d'infanterie de marine (RPIMa) de Bayonne (sud-ouest), un régiment d'élite de l'armée française rattaché au Commandement des opérations spéciales, et y a suivi une formation de commando en techniques de combat, tir et survie.

A l'issue d'un engagement de cinq ans, cet ancien des forces spéciales, issu d'une famille originaire du Maghreb, a rejoint une société de sécurité privée pour laquelle il a travaillé sur des sites pétroliers dans la Péninsule arabique, poursuit L'Opinion sur son site internet.

"C'est alors qu'il s'est progressivement radicalisé, (…) adhérant à l'idéologie takfiriste", écrit le quotidien, ajoutant, de sources proches du dossier, qu'il aurait ensuite été licencié et aurait rejoint la Syrie.