Des formateurs, des spécialistes en explosifs,d’anciens parachutistes et ou légionnaires... et des convertis aussi
Nouvelle révélation sur les miliciens jihadistes takfiristes de Daesh ou du front al-Nosra, disséminés en Syrie et en Irak : ils sont entraînés par une dizaine d'anciens soldats de l'armée française.
C’est Radio France International (RFI) qui l’a raporte et Jean-Yves Le Drian, ministre français de la défense qui l’a confirmé. Tout en minimisant toutefois le danger en parlant de "cas d'anciens militaires tentés par l'aventure jihadiste qui sont d'une extrême rareté".
Selon le site d’information français Agoravox, ces révélations constituent la preuve que les français qui partent faire le jihad ne sont pas tous de jeunes paumés un peu déséquilibrés. Et que la radicalisation n'existe pas seulement dans les prisons et dans certains quartiers de banlieue, ou sur le net.
RFI prétend également qu'un des ex militaires Français serait devenu formateur et qu'actuellement il serait émir pour un groupe dans la région Deir Ezzor où il entrainerait une dizaine d'hommes.
D'autres soldats formés en France seraient des spécialistes en explosifs. D'anciens parachutistes ou légionnaires seraient sur les zones de combat.
Agoravox constate aussi qu’une part de ces jihadistes takfiristes qui se dirigent vers la Syrie et l'Irak pour Daesh ou pour al Qaïda sont des convertis et ils représenteraient 20 à 25% du gros des troupes sur place pour la guerre sainte.
Selon le procureur de Paris le phénomène a pris une "ampleur inédite" car le recrutement concerne maintenant aussi les femmes, les ruraux et les non musulmans.
D'après l'anthropologue Dounia Bouzar :
"Al-Nosra francophone s’attaque prioritairement aux filles qui ne sont pas de référence musulmane en disant clairement qu’il veut des cerveaux vierges de tout islam corrompu par l’Occident. C’est beaucoup plus facile pour lui de faire une manipulation à la fois de l’islam, de l’humanitaire, de leur faire perdre leurs repères, de leur faire oublier leurs contours identitaires, oublier leur histoire de façon à les mettre dans un nouveau mythe".
Un mythe nommé "véridiques", qui justifierait le droit de tuer d'autres musulmans, conclut Agoravox.