Une répercussion sur l’Iran de l’affaite Charlie Hebdo
Les habitants de Ghouchan, dans le nord-est de l'Iran, ont demandé aux autorités de modifier l'identité d'un journaliste portant le même nom que leur localité car il a manifesté son soutien à la rédaction de Charlie Hebdo.
La lettre des habitants vise Mohammad Ghouchani, le rédacteur en chef du quotidien réformateur Mardom-e Emrouz qui a été interdit le 17 janvier pour avoir mentionné en Une et en gros titre le slogan "Je suis Charlie".
Le journaliste "fait honte à cette ville et à ses habitants", estiment les auteurs, qui s'affirment "bons croyants et fournisseurs de martyrs pour la Révolution".
Adressée aux services du registre national de l'Etat civil, la lettre demande "que son nom change et devienne ce qu'il soutient", à savoir Charlie Hebdo, afin de montrer "le véritable état d'esprit" de M. Ghouchani, selon l'édition internet du quotidien réformateur Shargh.
La publication de caricatures du prophète Mohammad (p) par l'hebdomadaire satirique illustre "la civilisation superficielle de l'Occident", affirment les signataires.
L'Iran a condamné l'attentat ayant fait 12 morts le 7 janvier qui a été perpétré par des jihadistes en représailles à la publication en 2006 et 2011 de caricatures du prophète de l’Islam.
Téhéran a toutefois jugé que ces dessins étaient une "insulte" envers les musulmans et dénoncé un "abus" de la liberté d'expression.
Avec AFP