Les Houthis appellent les Yéménites à manifester vendredi pour marquer leur "soutien aux mesures révolutionnaires".
Le Parlement du Yémen va se réunir en urgence dimanche après la démission du gouvernement et du président Abd Rabbo Mansour Hadi, sous pression des pays du Golfe.
"Le Parlement va tenir dimanche une session extraordinaire pour discuter des développements dans le pays", sur appel du président de la Chambre, Yahya al-Rai, a rapporté l'agence officielle Saba vendredi avant l'aube.
Un responsable yéménite avait initialement affirmé à l'AFP que le Parlement avait refusé le départ du président, et qu'il se réunirait vendredi pour discuter de cette démission qui doit être approuvée par les députés.
Dans sa lettre de démission, M. Hadi affirme qu'il ne peut plus rester au pouvoir en raison de "l'impasse totale" dans le pays.
Sa décision est intervenue peu de temps après la démission de son Premier ministre Khaled Bahah. Ce dernier a évoqué son intention de se démarquer du président Hadi, dont il semble contester les concessions faites aux Houthis, en allusion à la conclusion d’un accord de sortie de crise avec les Houthis.
Des responsables proches des Houthis ont accusé les pays du Golfe d’avoir exercer des pressions sur le président pour qu’il présente sa démission.
"La Constitution stipule que la démission du président doit être approuvée par la majorité absolue du Parlement", selon un communiqué des Comités révolutionnaires Houthis publié vendredi. "Par conséquent, la démission est encore en attente".
Ils ont en outre appelé les Yéménites à manifester vendredi pour marquer leur "soutien aux mesures révolutionnaires".