Les quotidiens proches de Saad Hariri voient dans l’acte d’accusation un triomphe de la justice.
La presse libanaise s’interrogeait ce vendredi sur le timing de la remise à la justice libanaise par le Tribunal de l'ONU enquêtant sur l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri d'un acte d'accusation déjà paru par les médias étrangers, notamment Der Spiegel et Le Figaro.
"Il est aisé de tirer la conclusion que le moment politique choisi par le tribunal pour annoncer sa mise en accusation politique est directement lié à la préparation en cours d'une nouvelle guerre israélienne contre la résistance libanaise et éventuellement la Syrie", écrit l'éditorialiste Ibrahim al-Amin dans le journal Al-Akhbar.
De son côté, le quotidien As-Safir, a mis en cause la crédibilité du tribunal de La Haye.
"L'acte d'accusation n'est pas une surprise, mais beaucoup de points d'interrogation l'entourent", écrit le quotidien en Une.
"Le secret dans lequel le tribunal spécial a notifié les autorités de ses décisions, gardant l'acte d'accusation sous scellés mais avec des fuites de noms et de détails dans d'obscurs médias et sites internet, est douteux",
affirme le journal.
Tandis que les quotidiens proches du camp Hariri ont salué la remise de l’acte d’accusation comme étant le triomphe de la justice.
"Après la vérité arrive la justice", indique en Une le journal Al-Mustaqbal, propriété de Saad Hariri.
"Le temps des assassins est passé et le temps de la justice commence", estime le journal dans son éditorial.
"Il est notable que la direction du Hezbollah n'ait jusqu'ici fait aucun commentaire sur les mandats d'arrêt (...) qui visent tous des membres du Hezbollah", ajoute-t-il.
Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, doit s'exprimer sur le sujet samedi soir dans une intervention télévisée diffusée par la chaine AlManar.