Elle devrait se rencontrer une deuxième fois le mois d’avril prochain.

Les opposants de l’intérieur et de l’extérieur étaient réunis ces deux derniers jours dans la capitale égyptienne pour se concerter sur le règlement de la crise syrienne.

"Des forces politiques et des personnalités (indépendantes) se sont réunies au Caire (...) dans l'objectif de mettre en place une vision et une feuille de route commune représentant le spectre le plus large possible de l'opposition", ont indiqué les participants samedi dans un communiqué, rapporte l’AFP.
   
Chose rare, estime l’agence,  se trouvaient des représentants du principal bloc de l'opposition syrienne toléré par le pouvoir, le Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), des membres de la Coalition nationale de l'opposition en exil, comme son ancien président proche de l'Arabie Saoudite Ahmad Jarba, et des figures indépendantes, dont l'acteur syrien Jamal Souleimane qui a lu le communiqué lors d'une conférence de presse.

Etait également présent l’ancien vice-ministre des AE , Jihad al-Maqdessi.
«  La clé de la solution en Syrie n’est pas entre les mains de l’opposition et nous voulons que le pouvoir soit plus ouvert et moins borné », a-t-il dit dans un entretien avec la chaine de télévision panarabe al-Mayadeen.
    
Les participants ont établi un document en dix points, affirmant notamment qu'une solution politique à la guerre en Syrie "devait garantir un changement démocratique radical, condamnant la violence et la discrimination religieuse."

Ils ont également insisté sur « une solution réaliste qui nécessite une couverture internationale et régionale et qui est fondée sur le communiqué de Geneve-1 », rapporte le site d’al-Mayadeen.

Le document réclame « le départ de toutes les formes de présence militaires non syriennes » et met l’accent sur « la nécessité de restructurer les institutions militaires et sécuritaires et d'intégrer les forces armées de l’opposition dans la solution politique ».
 

Selon al-Mayadeen, un dirigeant du CCND, Haytham al-Mannaa a demandé à l’Égypte de « jouer un rôle efficace dans le règlement de la crise syrienne » estimant que « la sécurité nationale égyptienne est liée à la Syrie ».
   
Selon l’AFP, le document ne fait pas du tout mention de la réunion initiée par la Russie entre le pouvoir et des opposants syriens entre le 26 et le 29 janvier à Moscou. Maqdessi assure lui aussi que la réunion au Caire n’a rien à voir avec celle de Moscou.
   
Début janvier, le président de la Coalition nationale de l'opposition en exil, Khaled Khoja, avait exclu d'y participer.
De son côté, le CCND a laissé le choix à ses membres de participer ou non à la réunion.
   
Un responsable du CCND présent au Caire samedi, Safwan Akkash, a indiqué à l'AFP que certains membres du groupe participeront aux pourparlers de Moscou.

Plusieurs opposants ont appelé à la tenue ce printemps au Caire d'une large conférence pour aboutir à un accord sur une solution politique mettant fin à la guerre civile.

La conférence, qui doit se tenir en avril au Caire, "a pour objectif (...) de nous mettre d'accord sur une vision politique commune et pour unifier nos efforts," a indiqué à l'AFP Saleh al-Nebwani, un responsable du CCND.

C'est la comission politique conjointe qui a été créée et qui comprend en plus de Mannaa et de Maqdessi, Walid al-Bounni, Saleh al-Nabawani, Firas al-Khalidi, Fayez Sarah et l'acteur Jamal Sleimane qui a été chargée d'adresser les invitations à tous les opposant syriens pour le printemps.