Les miliciens de Daesh et le front al-Nosra voulaient briser le blocus imposé au jurd de Aarsale.

Huit soldats de l’armée libanaise : c’est le bilan final de l’attaque menée vendredi par des miliciens takfiristes de Daesh contre une position de surveillance de l’armée libanaise, à Tal Ahmar, près de la localité de Ra’s Baalbek à l’est du Liban.

Les 5 premiers martyrs de l’armée avaient été signalés hier, alors que les cadavres de trois autres n’ont été retrouvés que ce samedi, sur le champ de bataille.

En échange, ce sont les cadavres de 37 miliciens qui ont été ramassés sur le lieu même, tandis que d’autres gisaient sur le sol, et n’ont pas été évacués par leurs compagnons, comme ils ont l’habitude de le faire. Signe qu’ils n’ont pas eu le temps de le faire.

Selon le quotidien an-Akhbar, « l’armée est parvenue à retirer les cadavres de 5 terroristes, et a détruit un camion avec à son bord 12 miliciens qui ont tous été abattus »

Il n’y a aucun militaire disparu ou qui est tombé entre les mains des terroristes, a assuré une source militaire.  

Selon le journal an-Nahar, l’attaque a été menée conjointement par des miliciens de la branche armée d’Al-Qaïda le front al-Nosra et ceux de Daesh.

«  Des accrochages violents avaient éclaté dans un premier moment entre l’armée et des miliciens qui , selon an-Nahar, citant des sources militaires, avaient afflué en grandes quantités dans des vagues d’infiltration matinales, par plusieurs centaines, des deux milices Nosra et Daesh. Les éléments de l’Unité de surveillance (qui se trouvaient sur cette position) ont tout fait pour les contrer durant de longues heures, en attendant l’arrivée des renforts de l’Unité d’intervention et autre. Alors que les miliciens déposaient des engins explosifs au passage de l’armée, l’artillerie est entrée en action, escortée par les hélicoptères de combats et se sont mis à bombarder les positions de déploiement des miliciens. Des combats violents s’en sont suivis jusqu’à ce que l’armée est parvenue à restituer la colline », raconte an-Nahar.

S’interrogeant sur les raisons pour lesquelles les miliciens ont lancé cette attaque, une source militaire a expliqué pour le journal libanais al-Joumhouriyya : «  ils tentaient d’ouvrir une route ou de trouver une brèche après que l’armée a renforcé le blocus dans le jurd de Aarsale ».

Toutes les unités de l’armée déployée dans cette région sont en état d’alerte maximale. Des jeunes habitants des localités avoisinantes ont exprimé leur volonté de lui prêter main forte. Et selon le maire de Ra’s Baalbek, personne des habitants n’a quitté sa maison.

«  Il y a à peu près 7.000 soldats libanais dans la région. De quoi les apaiser », a-t-il assuré.