Une défaite cuisante pour Daesh. L’aide américaine larguée à Daesh avait retardé de deux jours la libération de Diyala.
L’armée irakienne appuyée par les forces populaires a chassé le groupe takfiriste Daesh (EI) de la province de Diyala, à l’est du pays.
Les forces armées contrôlent désormais totalement toutes les villes, districts et cantons de la province de Diyala, a affirmé le général Abdelamir al-Zaïdi.
Et d’ajouter: « l’armée a effectué depuis 3 jours plusieurs opérations dans la province de Diyala qui ont couté la vie à 50 miliciens de Daesh ».
L'aide américaine à Daesh avait retardé la libération de Diyala
Dans ce contexte, le secrétaire général du mouvement irakien Asaeb ahl al-Haq (ligue des vertueux, anti-Daesh et anti-américain) a affirmé que les munitions américaines larguées à Daesh avait retardé de deux jours la libération de Diyala.
Cité par la chaine iranienne arabophone Al-Alam, Cheikh Qais al-Khazaali a affirmé que « les Irakiens ont besoin de plusieurs mois pour éradiquer Daesh, et non pas de plusieurs années comme le veulent les Américains ».
Selon lui, « la prochaine bataille contre Daesh aura lieu dans la province de Salaheddine ».
Kobané libéré
Entre-temps, une atmosphère de liesse régnait lundi dans les régions kurdes syriennes après l'éviction du groupe takfiriste Daesh (EI) de la ville de Kobané, sa défaite la plus cuisante en Syrie.
Cet échec intervient le jour même où un responsable militaire en Irak annonçait que la province de Diyala, était aussi libérée par les forces irakiennes.
Des sources locales syriennes, citées par SANA (agence d’information syrienne) ont indiqué que les défenseurs de Kobané (Unités de protection du peuple kurde, YPG) avaient pris le contrôle de la ville d’Ain Arabe.
Cette ville frontalière de la Turquie a été purifiée de toute présence des terroristes, et les forces de défense ont commencé les opérations de ratissage, a-t-on ajouté de même source.
"Kobané libéré, félicitations à l'Humanité, au Kurdistan et au peuple de Kobané", a tweeté lundi Polat Can, un porte-parole des YPG.
"Nous les YPG savons que le devoir qui nous incombe n'est pas encore terminé car il nous reste la bataille de libération du reste du canton de Kobané", ont en outre affirmé les YPG.
"Nous nous engageons à poursuivre cette campagne et promettons la victoire", a dit le groupe dans un communiqué dans la nuit de lundi à mardi.
Un coup d'arrêt à l'expansion territoriale de Daesh
Le revers à Kobané et à Diyala porte un coup d'arrêt à l'expansion territoriale que Daesh mène en Syrie et en Irak depuis son apparition dans le conflit en 2013, estiment des experts.
"C'est un coup dur pour Daesh et ses projets" d'expansion, a souligné Mutlu Civiroglu, spécialiste de la question kurde basé à Washington.
"Malgré toutes leurs armes sophistiquées et leurs combattants, ils n'ont pas pu prendre Kobané", a-t-il dit à l’AFP.